samedi 29 août 2015

Atelier d'écriture du 24/08/2015

Animé par Laurence

Réécriture de contes : l'inducteur
  • choisir un conte que l'on connaît bien
  • tirer dans une enveloppe une liste de 5 mots (les 12 listes proposées ci-dessous)
  • réécrire le conte en y intégrant ces mots. NB : le récit doit rester cohérent...
    *** 
    Les listes de mots sont constituées d'un personnage, d'un animal, de deux objets, d'un élément d'habillement :

Mickaël Jackson                        serial killer          jockey                     Père Noël
fourmi                                         sauterelle           punaise                   éléphant
store vénitien                              interrupteur       fiche d'état civil       baobab
une demi-baguette                   volcan               pince à linge           magnet
combinaison de plongée          tutu                   caleçon                  long maillot jaune

Mickey                                       croque-mort     bonhomme de neige       commissaire priseur
ornithorynque                            chimpanzé        poulpe                             cheval gris
piano                                         porte-avions      radiateur                          post-it
persil                                          œuf                   cahier à spirale                 tasse de thé
bikini                                          robe longue     gilet écossais                     string

Schtroumpf                              écrivain public          Zorro                          agent de police
tigre                                        perroquet                  zèbre                          lion des montagnes
code de la sécurité sociale    porte-clés                  calendrier                   hamburger
hélicoptère                            téléphone portable   barbecue                   tabouret
cape                                      anorak                       gants blancs              slip kangourou

 ***

Il était une fois une jeune fille qui s'habillait tout en rouge, y compris son string. Elle avait noté sur un post-it ce qu'elle devait emmener chez Mère-Grand, comme elle l'appelait en verlan. Il y avait dans son panier une motte de beurre et quelques autres bricoles qu'elle avait commandée à l'AMAP du coin. Elle grimpa sur son grand cheval gris et commença son périple à travers la forêt sombre et dangereuse. Au détour d'un chemin, elle rencontra le loup qui était en fait une petite frappe toujours prête à fomenter des sales coups. Après une courte conversation au cours de laquelle il s'informa sur l'adresse de la vieille et il indiqua à la jeune fille au string rouge un raccourci qui n'en était pas un, il fila vite chez l'ancêtre, se fit offrir une tasse de thé et engloutit la pauvre mémé tout entière d'une seule bouchée avant de s'avachir sur le lit pour attendre sa seconde proie. La magnifique horloge comtoise, que n'aurait pas dédaignée un commissaire-priseur, sonna enfin six heures et la pauvre enfant se pointa et fut à son tour avalée après un bref débat sur la taille et le système pileux des extrémités du loup qui se faisait passer pour l'aïeule. Un valeureux bûcheron, à la hache bien affûtée, passait par là et délivra les deux infortunées dont les cris avaient traversé la paroi stomacale du canidé, à moins que celui-ci n'eût eu une forte indigestion et n'eût dû immédiatement déglutir son repas trop goulûment ingéré.
La suite serait trop fastidieuse à conter car les gens heureux n'ont pas d'histoires …

Nif-Nif, Naf-Naf et Bernard étaient trois petits cochons vivant paisiblement au bord de la rivière. Un jour, ils décidèrent de se construire chacun un logis. Le premier le construisit en paille, le second en fagots de bois et le troisième, plus prévoyant, mit six mois de plus mais construisit sa maison en briques de bonne qualité. Il équipa même ses fenêtres de stores vénitiens. Michael Jackson, qui passait par là à l'occasion d'un tournée triomphale dans le pays, remarqua ces adorables petits porcinets roses. Il n'avait mangé qu'une demi-baguette au déjeuner et il avait un petit creux. Il s'approcha. Il avait un look de fourmi, avec sa combinaison de plongée pour se protéger des microbes. Il ne lui manquait que les antennes. Les porcelets le virent s'approcher avec horreur et ils réfugièrent promptement dans leurs demeures respectives. Se sentant en forme, le chanteur pop à la renommée internationale se lança dans une chorégraphie de type « Thriller » dont les notes aiguës et le rythme saccadé fit tomber les deux premières baraques. Naf-Naf et Nif-Nif n'eurent d'autre solution que de se réfugier chez Bernard. Mickael Jackson eut un vague mouvement de dépit qu'on connaît aujourd'hui sous le nom de « Moonwalk » et on ne le revit plus jamais dans les parages.
Greg
***
La petite fille était perdue dans la forêt. Elle avait désobéi à sa mère et avait quitté le chemin pour cueillir des fleurs. Son anorak usé et un peu trop petit ne lui tenait pas assez chaud et elle commençait à grelotter dans le soir qui tombait.
Elle aperçut soudain dans une clairière une maison qui lui sembla bien accueillante. Elle s'approcha, avec l'intention de demander de l'aide à ses habitants. Les clés, accrochées à un joli porte-clés représentant une silhouette d'ours, étaient dans la serrure.
La petite fille frappa à la porte, car elle était très polie.
N'entendant pas de réponse, elle tourna la clé et entra doucement. Elle découvrit alors l'intérieur de la demeure, fort coquet ma foi.
Trois perchoirs trônaient à côté de trois fauteuils, eux-même devant trois tables basses : un grand perchoir avec un grand fauteuil et une grande table, un moyen perchoir avec un moyen fauteuil et une moyenne table, et un petit perchoir à côté d'un petit fauteuil devant une petite table.
Le feu brûlait dans la cheminée. La petite fille ôta son anorak et s'approcha pour se réchauffer. En même temps, elle regardait autour d'elle, cherchant un moyen de prévenir sa mère qui devait s'inquiéter, car la nuit était maintenant bien installée.
Elle se hissa d'abord sur le grand fauteuil, car il lui semblait avoir aperçu un ordinateur sur la grande table. Mais tout ça était bien trop haut pour elle, et elle ne put atteindre le bouton « on ».
Elle n'eut pas plus de chance avec la moyenne table, sur laquelle elle avait vu un téléphone portable, car malheureusement pour elle, lorsqu'elle eut réussi à l'atteindre et à composer le numéro de sa mère, l'appareil émit le sifflement caractéristique de la batterie vide.
Alors, la petite fille s'approcha de la petite table, s'assit confortablement dans le petit fauteuil, saisit le téléphone portable qui se trouvait sur la petite table et composa à nouveau le numéro de sa mère.
Lorsqu'elle eut prononcé « Allô, M'man, c'est moi ! T'inquiète pas, je suis au chaud dans une jolie maison, tout va bien, enfin, je crois... », elle sursauta et poussa un grand cri : trois perroquets venaient d'entrer dans la maison.
Un bel ara aux plumes bleues se posa sur le grand perchoir, un magnifique cacatoès aux plumes blanches se posa sur le moyen perchoir, et une toute petite perruche verte aterrit sur le tout petit perchoir. Derrière les trois perroquets, trois ours regagnaient leur demeure : un grand papa ours, une moyenne maman ourse, et leur petit ourson.
La petite fille, d'abord pétrifiée, hésita à hurler. Mais les trois ours la regardèrent gentiment, virent le téléphone portable dans sa main et comprirent tout de suite la situation : ce n'était pas la première fois qu'un promeneur égaré trouvait refuge chez eux !
Petit ours fit un gros bisou à la petite fille, maman ourse prit le téléphone et rassura la mère. Et papa ours, après avoir noté l'adresse, prit les clés de sa voiture, attachées sur un autre porte-clés, publicitaire celui-là, et proposa de ramener la petite fille chez elle. Elle remit donc son anorak, monta dans la voiture de papa ours, et regagna sa propre maison. Tout se terminait donc pour le mieux.
La petite fille, qui continua à se promener dans les bois pour cueillir des fleurs et rendre visite à ses amis les ours, n'alla jamais à l'école et n'apprit donc jamais à lire et à écrire. Devenue grande, pour ne pas qu'on oublie son histoire, elle la raconta à l'écrivain public qui la rédigea dans son grand cahier.
C'est de lui que je l'ai apprise...
Laurence
***

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire