mardi 28 novembre 2017

Atelier d'écriture du 20/11/2017

Animé par Patricia
Insérer les onomatopées suivantes dans un texte :
Prout – Crac – dring – Beurk – Squeeze – Boom – Paf – Cui cui – Scrountch – Clash
***
Dring Dring !
— "Hôtellerie Beau séjour Bonjour, Mélanie à votre service.
— Bonjour, je souhaiterais réserver un week-end en demi-pension.
— Oui bien sûr. Pour quand ?
— Pour le réveillon de Noël prochain.
— D’accord. Combien de personne ?
— Deux.
— A quel nom ?
— Scrountch
— Pardon ? euh Comment ?
— Monsieur et Madame Scrountch
— Euh, pouvez-vous me l’épeler ?
— S. C. R. O. U. N. T. C. H. Enfin comme ça se prononce quoi !
— D’accord, bien noté.
— Hum, par contre, pour la chambre, ma femme aimerait être loin du parc. la dernière fois, nous avons été réveillé à une heure très matinale, par des cui-cui intempestifs agaçants et fort désagréables
— Bien. Mais vous savez, nous sommes situé en pleine campagne et éviter les bruits de la nature, des animaux semble compliqué. Nous ferons notre possible pour vous satisfaire.
— Oh ah…et pour le petit déjeuner…pas de biscotte hein. Elles crac à chaque bouche et c’est très désagréable. En plus, elles sont sans sel et franchement beurk !
— Pas de problème. C’est noté, pas de biscotte. Autre chose ?
— Oh euh Si…M et Mme Dupont seront-ils là ?
— Attendez, je vérifie sur notre listing de réservation… Oui tout à fait. nous aurons la joie de les accueillir.
— Zut ! Si nous voulons éviter le clash entre nos épouses Monsieur Dupont et moi-même devons ne pas avoir les mêmes horaires de repas.
— Ah oui ? Pourquoi cela ?
— La dernière fois, en reculant sa mercédès dans la cours, Monsieur Dupont a écrasé notre caniche. et paf le chien ! Ma femme reste in-con-so-la-ble.
— Oh je comprends. Préférez-vous prendre vos repas une demi-heure avant ou après Monsieur et Madame Dupont ? Je verrai ce qu’on peut faire en cuisine.
— Avant ! C’est mieux. Je ne voudrais pas qu’ils nous “squeezent” les meilleurs mets. Manquerait plus ça !
— Entendu. Autre chose ?
— Non je pense que c’est tout. Je vous remercie.
— Merci à vous Monsieur Prout euh Scrountch… Agréable fin de journée. "
Toute confuse, Mélanie échappa le combiné. Boom ! Il atterrit au sol et se brisa en deux. Aie ! Elle allait passer un sale quart d’heure avec ses patrons. Mais, ça, c’est une autre histoire.
Virginie.
***
prout – crac – dring – berk – squizz – boum – paf – cui – scrounch – clash

Dring ! Fait le réveil pour la troisième fois. Je le fais taire à coups de torgnoles sur la touche Arrêt. Je vais encore être en retard, moi ! Je m’assois sur le bord du lit. Scrounch ! Comment ça, scrounch ? Je relève le pied. J’ai écrasé un locataire clandestin. Un cancrelat qui s’est incrusté dans ma piaule. C’est ce qui s’appelle se lever du pied gauche ! Je me dirige dans la direction supposée de la salle de bains. Paf ! La porte pile sur l’arête du nez. J’entends une perruche dans ma tête. Ça fait « cui ! » une bonne douzaine de fois. Dans le bac de douche, squizz ! Je glisse sur la savonnette à la lavande. Je me rattrape de justesse à l’étagère. Boum ! Qui déverse son contenu en basculant sur le carrelage. Dring ! Cette fois, c’est le téléphone. Qui peut bien vouloir me parler à cette heure ? « Bonjour, c’est bien Monsieur Truc ? J’appelle de la part de la société Machin ... ». « Bonjour, c’est pas Monsieur Truc et la société Machin, je m’en cogne ! » Clash ! Je raccroche nerveusement et retourne dans la salle de bains. Ah ! Douche ! La première minute de bonheur de la journée. Pas trop tôt !
Une fois assis devant le café et les biscottes : et merde ! Plus de sucre ! Berk ! Café amer, je suis en colère. Prout ! Ça me réussit pas le chou. Je sors, autant pour fuir les émanations que pour me diriger vers mon véhicule. Je m’assois au volant, insère la clé, un quart de tour. Clac ! Rien du tout. Crac ! Non plus. La tête sur le volant. J’ai envie d’aller me recoucher. Bon allez, courage. Direction le tram. Plitch ! Mes chaussures toutes neuves, immergées dans une flaque. Bah ! Au point où j’en suis. Je ne suis même plus énervé. Le tram me passe sous le nez et je suis calme, tout détendu. Si mon patron pique une crise d’autorité et si mes collègues me parlent du popo de leur gosse ou de leurs vacances trop cool à Palavas, le tableau sera complet. Misère ! Un type à la mine déconfite me demande des sous. La vraie misère, il connaît, lui. Je lui refile ma monnaie. Il me sourit. Je rajuste mon bonnet sur la tête et me déride un peu. Si lui arrive à sourire, je devrais bine y arriver, non ? Un peu honteux, je lui fais un signe et pars affronter ma journée avec un peu de ciel bleu derrière la cage thoracique.
Greg.

mardi 7 novembre 2017

Atelier d'écriture du 6/11/2017


Animé par : Virginie
Écrire un texte avec des mots piochés dans le jeu de cartes time's up family :
Nuage – Vitamines – Fraise – Casque – Squelette – Piscine – Gazelle – Kiwi
***
Je suis sur mon petit nuage,
En contemplant ces paysages.
Parti en promenade,
A deux pour une belle balade.
Hier, j’ai rencontré une jolie gazelle.
Pour moi, elle est la plus belle.
On a mangé des glaces vanille/fraise,
On s’était posé en terrasse sur nos chaises.
Puis, sirotant un smoothie kiwi,
On s’est raconté nos vies.
Aujourd’hui, c’est un tour à vélo
Même sous mon casque, elle me trouve très beau.
Demain, nous irons à la piscine
Et on s’embrassera sous les glycines.
L’amour, c’est beau, ça tient chaud
On saute dans les flaques, c’est rigolo.
Un sourire, mon cœur s’emballe.
Un regard, je me régale.
Le soleil brille,
Ses yeux scintillent.
On se pose dans un pré,
On se retrouve enlacé.
Je vibre de tout mon squelette sous ses caresses
Qui sont autant de promesses.
Plus besoin de vitamines
Pour me doper et avoir bonne mine.
Amoureux je suis,
Je dis merci la vie.
J’ai envie de chanter, de danser,
De rire à gorges déployées.
Mon bonheur, le partager.
Fini les opiacés.
Avec elle, je peux, je veux, tout faire.
Elle devient l’oxygène de mon air.
Je n’ai plus envie de travailler
Mais avec elle, passer toutes mes journées.
Je pourrai décrocher la lune,
Ou bien aller chercher fortune.
Faire de la via ferrata,
Et manger du chocolat.
Voguer sur un bateau,
Ou bien jouer au tarot.
Partir en voyage,
Sans bagage.
Elle et moi c’est pour la vie,
Pas besoin de cérémonie,
Ni de signer un parchemin,
Pour se tenir main dans la main.
Si c’est un rêve, ne me réveillez pas !
Je pourrais faire n’importe quoi !
Laissez-moi rêver
Et fantasmer sous ses baisers
Rêve ou réalité ?
Ne cherchez pas la vérité !
Virginie.

vendredi 13 octobre 2017

Atelier d'écriture du 9/10/2017

 Animé par : Patricia
Prendre des expressions au pied de la lettre
***
Cher journal,


Aujourd'hui, j'avais mon premier rendez-vous amoureux. Tu sais, le mois dernier, je m'étais inscrit sur un site de rencontres. Tu te rappelles, de ça hein ?! Ca fait donc un mois, jour pour jour, que je tchate avec fleur de lotus. Quel doux nom n'est-ce pas ? Nous avions convenu de nous retrouver au jardin public, près de la fontaine. Dress code : veste rouge et écharpe rayée.

A mon arrivée, à 14 heures tapantes, je n'ai vu personne. J'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue. Elle m'avait posé un lapin. Un vrai ! Il était là, posé tranquillement, sur un banc… un beau lapin blanc qui grignotait sa carotte. Autour de son cou, ma dulcinée avait attaché, une lettre, un mot. J'ai ouvert l'enveloppe, j'ai lu le message. Mais je n'ai rien compris. C'était à dormir debout !

D'ailleurs, je suis resté, là, planté comme un i, à côté du banc ….et du lapin, jusqu'à la nuit tombante. Je me suis assoupi, appuyé contre un arbre. J'ai passé la nuit, au parc, avec un lapin …Je me suis réveillé dans la nuit et là impossible de me rendormir. Heureusement, j'avais sur moi mes somnifères et j'ai pu avaler la pilule…sans eau. Puis, je me suis allongé sur le banc à côté du lapin blanc, pour finir ma nuit. Ben oui, je me suis dit que finalement, ce serait mieux de m'allonger.

Au petit matin, j'ai été réveillé par la pluie. Ou alors, c'était un rêve, je ne sais plus. C'était étrange, il pleuvait des cordes. Elles étaient de toutes tailles et de toutes couleurs ! Je n'avais jamais vu ça de ma vie. Je me suis demandé quel genre de pilule j'avais bien pu avaler dans la nuit !

Bref, je suis rentré, sec, à la maison. L'avantage des pluies de cordes c'est que ça ne mouille pas ! Après mon p'tit déj et ma douche, j'ai relu la lettre de fleur de lotus. Elle m'écrit qu'elle était malade : elle avait un chat dans la gorge ! C'est bizarre non ? Comment ce félin a-t-il pu rentrer dans cette cavité ? Est-il toujours vivant ? Descend-il par l'œsophage jusqu'à l'estomac en griffant la paroi et en miaulant ? A-t-elle mangé un ragout de chatons ? Quelles drôles de mœurs ? Moi, à sa place, j'aurai plutôt mangé le lapin en civet et adopté le chat en animal de compagnie. Bon…d'ailleurs Pimpin (ben oui du coup, je l'ai ramené à la maison, je ne pouvais pas le laisser seul au parc ce pauvre petit lapin, et je lui ai donné un nom). Donc, je disais, Pimpin semble plutôt satisfait du choix de fleur de lotus, ce qui se comprend.

Tout ça pour dire que, moi, j'ai bien l'impression d'avoir évité, hier, une fille peu fréquentable et c'est très bien ainsi.

Comme on dit, il vaut mieux être seul que mal accompagné !


Virginie.

samedi 30 septembre 2017

Atelier d'écriture du 25/09/2017

Animé par Nicole
Inducteur : deux nouvelles dont il faut imaginer la suite

1- Nouvelle de Maupassant : « La Main »

2- Iceberg

***

La chasse au Georges

Irène m’avait plu au premier regard. Ses cheveux ondulés et roux me plaisaient, tout comme son sourire, ses yeux plissés lorsqu’elle riait ou se protégeait du soleil. Sa façon de détourner timidement la tête et de toucher ses sourcils lorsqu’une situation l’embarrassait. Nous étions allongés sur des chaises longues, dans le jardin de sa villa, à deux pas du grand rosier, juste derrière la piscine qui promenait ses reflets sous les rayons ardents de midi. L’ombre des chênes nous reposait du repas. Je fus pris de somnolence sur la chaise longue. Irène dormait déjà, une mèche de cheveux sur sa joue constellée de taches de rousseur, la bouche entrouverte. Quelques oiseaux pépiaient dans les branches. Je ne sais pas combien de temps j’ai dormi. Je fus réveillé par Irène qui me secouait l’épaule.

« Georges n’est plus là ! Dit-elle

Elle peinait à trouver son souffle. L’angoisse avait emmêlé sa chevelure enflammée par les dernières lueurs de l’après-midi, son regard balayait les troncs noueux. Un regard anxieux. Sa respiration reprit enfin, haletante.

« Je suis monté au premier étage pour voir s’il allait bien. Il n’y est pas…

Je réprime un bâillement.

« Il a dû aller faire un tour. Il avait besoin de se dégourdir les jambes. C’est bon pour personne, l’inactivité.

- Pas tout seul, répondit-elle, il ne se promène jamais sans moi, je le lui ai interdit !

- Interdit ?

Quel curieux couple ils font ! Un couple fusionnel. Jamais l’un sans l’autre. Je suis content tout d’un coup d’être seulement son ami. Une relation aussi étouffante, non merci !

Nous partons à la recherche de Georges. Sur les sentiers du parc, dans la rotonde, dans la roseraie, dans les différents bâtiments de la propriété, même chez le voisin.

« Georges ! Georges ! Mon Dieu, il va se perdre !

Se perdre ? Le parc est grand, mais quand même !

Irène est comme folle. Elle fouille les buissons, scrute l’horizon, appelle toutes les cinq secondes.

« Bougez-vous, enfin ! Il faut le retrouver !

Sa voix devient stridente. Hystérique. Elle entame une course effrénée sur la pelouse, près des massifs de fleurs mauves et blanches.

Soudain :

« Oh ! Georges ! Où étais-tu ? Je t’avais pourtant dit de ne pas t’éloigner ! Mon petit chéri ! Viens voir ici, viens …

Elle revient vers moi, radieuse, me tend une boule de poils et me dit :

« Bernard, je vous présente Georges. Georges, dis bonjour à Bernard !

Georges me passe sa langue sur le nez et émet un aboiement aigu.
Greg.
*** 

Les jours suivants notre rencontre au parc furent de plus en plus beaux et enthousiasmants. A chacun de nos rendez-vous je me demandais quels seraient nos sujets de conversation, combien de temps s’écoulerait avant qu’Irène ne me parle de Georges.
Tout est toujours en retenu entre nous, comme suspendu. Oui je suis suspendu à ses lèvres. Je goûte, je savoure, je me délecte de ses paroles, de chacun de ses mots, de chacune de ses intonations, de chacun de ses gestes. Tout chez elle m’enchante. Jour après jour, de conversation en conversation, j’ai cette douce impression, sensation peut-être intuition ou désir fou, que nous nous comprenons, que nous nous rapprochons l’un de l’autre. Au fur et à mesure qu’elle se rapproche de moi, elle s’éloigne un peu de Georges. Chacun de ses sourires m’enivre. Chaque regard complice échangé me fait frissonner.
Je suis passé, au fil du temps, du statut d’ami à celui de confident (et peut-être bientôt celui d’amant !). ô ma douce, tu peux venir me narrer toutes tes histoires autant qu’il te plaira. Un simple geste vers moi de ta part me remplit de joie. Tous tes tracas deviennent les miens. Toutes tes hésitations, respirations font désormais partie de mon quotidien. Tu m’accompagnes (tu es ma compagne). Tu es avec moi à chaque instant. Tu ne me parles quasiment plus de Georges. A-t-il disparu ? Est-il parti ? Commences-tu à l’oublier ? Serai-je devenu l’homme qui pourrait te combler ? Rien ne pourrait me faire plus plaisir.
ô ma chère et tendre Irène, je me languis de vous revoir…
Pourquoi être partie, si vite, l’autre soir, sans mot dire. J’ai bien vu ces larmes perlant au coin de vos yeux de biche. Ne me laissez plus sans nouvelle de vous. Je deviens fou !
Virginie. 
***

dimanche 17 septembre 2017

Atelier d’écriture du 11/09/2017

Animé par : Odile
Thème : ça décoiffe !
Chaque phrase doit se terminer par un mot en -asse (-ace)
***
Ça décoiffe !
Je suis dans la nasse
L’autre avec sa tignasse
M’ennuie, je bois la tasse
Il faut que je m’esquivasse
De cette foule, cette masse
Qui m’escagasse
J’avance tel une limace
À travers la populace
Sur l’estrade s’égosille une blondasse
Un échalas déguisé en bidasse
Joue des accords sur une guitare basse
Il faut faire gaffe, bientôt il y aura de la casse
Et si les flics passent
Ce sera le règne des bosses sur la calebasse
Dans l’assistance, ça s’agite, ça grimace
Soudain des nuages noirs, le vent nous glace
Un rideau de flotte sur nous bruinasse
Le bitume se verglace
Comme à Versailles la Galerie des Glaces
Les têtes rasées, les clous dans le nez, les tatoués s’effacent
Tout le monde déserte la place
Et tout d’un coup, patatras, l’orage se fracasse
La blondasse et le bidasse se lassent
Plus personnes pour écouter leur musique dégueulasse
Ils sortent de scène en traînant les godasses
Grand bien leur fasse
Il a plu, le festival n’est plus
Ne reste que la caillasse, des verres de vinasse, des canettes pleines de crasse
Je rentre chez moi, dans mon espace
En courbant les épaules comme le géant Atlas
Comme soirée, c’est pas la classe
Je vais me consoler avec des pâtes bien grasses.
Greg.
***

Atelier d'écriture du 04/09/2017

Utiliser les phrases suivantes dans un texte de votre choix :

Va te passer un coup d’éponge !

Après la grosse, la noire
***



Joséphine, jeune paysanne, se lève tous les jours de bonne heure et de bonne humeur. Elle s’occupe de ses bêtes avec tendresse. Au réveil, c’est déjà le moment de la première traite. Elle aime ce moment privilégié avec ses vaches. Et hop, c’est parti ! Elle sort son petit tabouret en bois et son saut. Une vache, puis l’autre. Après la grosse, la noire. Après Papillon, Magali. Et de dix, voilà qui est fait !

Départ pour les pâturages avec une besace contenant un bon bout de pian, du fromage et du saucisson.

Pendant ce temps, à la ferme, son ami, Pierrot, s’occupe des biquettes et des cochons. Les journées passent au fil des saisons dans une douceur d’antan.

Le ventre de Joséphine s’arrondit de plus en plus. Au printemps suivant ils seront trois occupants à la ferme du clos fleuri.

Ce corps de ferme, Joséphine l’a hérité de ses parents malheureusement décédés l’hiver dernier. Les premiers frimas de l’hiver ont eu raison de leurs petits cœurs fragiles.

Les soirs, au souper, le repas se compose toujours d’une bonne soupe concoctée avec les légumes du jardin. Chez Joséphine, avant de passer à table, il est important de passer un coup d’éponge. Les règles d’hygiène sont essentielles pour elle. Elle est encore plus vigilante depuis qu’elle sait qu’elle est enceinte. Pierrot, lui, ça le faire sourire toutes ces manies de bonne femme. Mais il ne dit rien. Il l’observe. Il lui fait les yeux doux. C’est qu’il l’aime sa Joséphine.

Le petit bout qui est en route sera peut-être le premier d’une longue liste de petites têtes blondes ou ne sera pas. De toute façon, ici, on vit au jour le jour. On prend le temps de vivre, de respirer l’air frais, de s’occuper des bêtes et du jardin. Les jours s’écoulent paisiblement. Joséphine et Pierrot vivent en totale autarcie, sans conflit. Voltaire dans Candide ne disait-il pas que vivre heureux c’est cultiver son jardin ! Le bonheur serait-il dans le pré ?
Virginie.
***

Atelier d’écriture du 28/08/2017

Animé par : Greg
12 mots choisis au hasard dans le Petit Robert :
  • pénétromètre
  • super-bénéfice
  • décervelé
  • exécration
  • lorgnette
  • indémodable
  • arsenic
  • résultat avantageux
  • galvanisation
  • perchaude
  • décennale
***
« Ça être fait pour toi ! me dit le gars qui tenait le stand X69 au Salon des Arts Étranges et des Métiers Bizarres.
Il me montre l’objet et le déploie devant moi.
Une magnifique lorgnette en zinc traité par galvanisation.
« Indémodable ! il rajoute.
Puis il appuie sur un bouton sur le côté, ça fait comme un bourdonnement et un écran numérique tactile sort du bastringue.
« Avec pénétromètre intégré, il me fait en me soufflant son haleine de bière au visage.
Il est tout excité. Il me vante son gadget qui permet d’obtenir, selon lui, des résultats avantageux. Moi, je le regarde avec une moue d’enfant boudeur. J’ai en exécration ces objets numériques pour décervelés. Ça vous promet plein de choses mirifiques et ça reste au fond d’un placard à prendre la poussière à peine deux semaines après Noël.
Je lui demande si sa société compte réaliser des super-bénéfices avec ce truc.
« Oui, oui ! Start-up mondiale ! Pénétromètre infrarouge breveté, garantie décennale, compatibilité électromagnétique, connexion Bluetooth avec smartphone, ça très bon, toi prendre, toi prendre !
Il devient hystérique, se tourne vers son collègue, qui me file une brochure explicative.
« Entretien à l’arsenic, biocompatible, il éructe d’un air triomphant.
Moi, je fais toujours la moue. Alors, ses auréoles s’élargissent sous sa chemisette verte, il en mouillerait presque son pantalon, le commercial.
Il fouille dans un tiroir et en sort le modèle Premium Plaqué Or Super Luxe.
« Modèle pour cadres supérieurs, executive, unisexe, utilisable dans l’ascenseur, pliable dans le sac à main, énergie renouvelable, développement durable, Label Rouge !
Il veut me le vendre, son bidule. Il farfouille encore dans une armoire et, à l’aide de son collègue au front luisant, il me sort une version mahousse.
« Modèle familial, avec housse de rangement, licence Walt Disney, poignées ergonomiques, jeux vidéos, touche Replay !
Un peu dégoûté par ce déballage, je laisse là le commercial aux auréoles sous les aisselles et son pote au front brillant pour aller vomir ma saucisse frites de midi aux toilettes.
Fait vraiment trop chaud dans ce bled. Je vais troquer mon costard contre des cuissardes et je vais aller pêcher la perchaude au Canada.
Putain de réchauffement climatique.
Greg.
***

Atelier d’écriture du 21/08/2017

***

Animé par : Laurence

1 – Inventer des sigles

2 – faire un texte avec les fragments suivants :

Ce matin, des agents …

La vieille …

galopant, cette vache …

provoquer des bleus …

elle a commencé à …

en costume beige …

Le type a dû …

pour éviter que les incidents se reproduisent …

***

P.A.P.A. = Potes aux Parents des Autres

M.A.MA.N. = Meneuse Animatrice et Mère d’Ados et de Nourrissons

D.O.C.T.E.U.R. = Dandy Octroyant des Cachets et Tablettes contre Énervant Urticaire Réticulé

S.O.I.F. = Saleté Odieuse Identique à la Faim

S.E.L. = Source d’Excitation de la Langue

***

Ce matin, les agents du S.P.O.R.T. (Service Public d’Organisation et de Récurage des Trottoirs), assermentés comme il se doit, ont été les témoins d’une scène pour le moins extravagante. Jugez plutôt.

Une vieille dame, habillée comme la Reine d’Angleterre (chapeau melon violet et sac à main assorti), chevauchait une vache aux couleurs de nos campagnes (blanche à taches noires), qui galopait en poussant des beuglements sur la voie du tram en direction de l’Hôpital Nord sous le regard des passants médusés. En galopant, cette vache lâchait des bouses grosses comme des pizzas et renversait sur son passage les quelques distraits qui restaient sur son chemin, jusqu’à provoquer des bleus et autres contusions.

Craignant qu’elle ne provoque d’autres dégâts plus graves, les agents du S.K.I. (Service à Képi Informatif) de la Municipalité ont installé un barrage au niveau de la Cité du Design. Des agents en costume beige du S.N.I.F. (Service National d’Infiltration Foireuse) étaient également là pour contrer toute tentative d’attentat terroriste à l’encontre de notre belle ville. Un courageux citoyen s’est mis en tête d’arrêter l’animal en se plantant au milieu des rails et en écartant les bras, mais rien n’y fit. Le ruminant a beuglé un grand coup, la vieille a poussé un cri de texan (hiiiii haaa!) pour exciter le mammifère qui a accéléré jusqu’à un galop effréné. Le type a dû esquiver au dernier moment et plonger au fond de l’abribus pour ne pas être impitoyablement piétiné.

Les agents du C.R.A.C. (Comité Rural d’Action Carabinée), appelés en renfort, ont dû intervenir, sédater la vache et sa cavalière au moyen d’une flèche contenant un somnifère pour éléphants.

Les deux sont à l’Hôpital Nord. Les D.O.C. (Dealers Occasionnels de Curare) nous ont indiqué que leurs vies n’étaient pas en danger. La vache devrait retrouver son étable en début de semaine prochaine et la dame au chapeau melon a été convoquée au C.A.D.R.E. (Comité d’Action contre les Drogues et pour la Réinsertion des Égarés) pour des plus amples explications et une bonne cure d’infusion pour jambes lourdes.
Greg.
***

L’enfant partit avec son (PAPA) Papier A Particules Articulés et sa (MAMAN) Monnaie Associée Manuellement Aux Nimbus. Tous trois se rendaient chez le (DOCTEUR) Disciple Occulte Courageux Téméraire Edifiant Unique et Ravissant. L’enfant, en effet, souffrait de (SOIF) Syndrome Olfactif Insidieux et Furibond ce qui occasionnait chez lui des (PROUT) Parasites Rotatifs Oranges Ubuesques et Technologiques intempestifs. L’homme de (ART) l’Analogie Rétroactive Thérapeutique préconisa d’administrer un (PLAF) Protocole Législatif Authentique et Fiable, ce qui consistait en la prise d’ (EAU) Eléments Aqueux Universels et de (SEL) Solutions Electriques Liquides, complétée par des séances de (KINE) Kangourou Irlandais Nouvellement Eduqués et d’(OSTEO) Orques Suédois Très Efféminés et Osseux.
Avec (CECI), dit le (DOC) aux (PARENTS), votre (BEBE) sera bientôt (GUERI).
*
Ce matin, des agents de la SNCF étaient en grève. Aucun train ne circulait. La vieille mère Michèle qui a perdu son chat était très en colère. Elle criait et courait ici et là dans le hall de la gare. En galopant, cette vache fermière, fit tomber les bagages des voyageurs sur leurs pieds ce qui finit par provoquer des bleus aux jambes des malheureux qui attendaient patiemment des nouvelles du trafic ferroviaire. Notre mère Michèle, elle a commencé à gesticuler et à bafouiller des excuses. Elle était si furieuse de la fuite de son matou pour la xième fois, que rien d’autre n’avait d’importance à ses yeux.

Pourtant, sur le quai de la gare, un individu en costume beige semblait nerveux. Ce type avait dû faire quelque chose de louche. Son visage était blême. Avait-il déposé une bombe ou un colis piégé ? Il avait l’air inquiet et pris la fuite au pas de course. Il galopa à vive allure loin de la gare en direction du centre-ville.

La mère Michèle, quant à elle, reçu un texto de sa voisine lui indiquant que son Félix était revenu et qu’il l’attendait sagement sur le pas de la porte tout en faisant les griffes sur le paillasson.

En allumant la TV pour le JT du soir, Félix ronronnant sur ses genoux, La Mère Michèle comprit qu’elle avait échappé ce jour-là à une attaque terroriste. Un homme en costume beige s’était fait explosé en plein cœur de la fête foraine de Tréfouilli les oies ?

Les forces de l’ordre sur les lieux du crime, déclarèrent à l’avenir veiller au contrôle de chaque usager du train, y compris les jours de grève, pour éviter que les incidents ne se reproduisent

Mais le risque zéro n’existant pas, il y a fort à parier que …………………………………


……………………………………………………………………..Félix ne fasse une autre fugue !
Virginie.

Atelier d’écriture du 07/08/2017

Animé par : Giuseppina
Faire un texte avec des mots pris au hasard dans un dictionnaire italien-français :
incidentalmente
plastico
affine
***
« E incidentalmente plastico … ! » me dit le grand type maigre à lunettes en me montrant un tableau entièrement bleu, avec un trait noir oblique au centre. Je fais l’air intéressé, mais j’y comprends rien. Ça fait une heure que je déambule dans cette galerie d’art moderne, à la remorque de cet escogriffe qui me hurle des concepts abstraits à la noix, dans une langue qui me paraît être de l’italien avec un accent snobinard. Il m’explique avec excitation que « c’est oun artisté formidabilé ».
Je hoche la tête en finissant mon canapé au saumon sauce tartare et en buvant goulûment mon verre de vin mousseux dans une coupe en « plastico ».
Je sais pas ce qui m’arrive. Je suis arrivé ici par hasard, le buffet m’a paru sympa et je suis entrée pour assister à ce vernissage d’art comptant pour rien. Le grand dadais à la mèche tombante a dû me prendre pour un acheteur américain ou quelque chose comme ça. Et il continue son périple à travers les salles de la galerie. C’est un vrai labyrinthe, ce truc. Moi, je me sens coupable d’avoir goûté au buffet alors que je n’ai pas l’intention ni les moyens d’acheter une seule de ces œuvres. Fat dire que le tableau le moins cher a la taille d’un photomaton et représente un rond rouge sur un fond blanc. Son titre est « Paysage d’Italie » et elle coûte quand même 600 euros, la mini-croûte. Ça fait cher le kilo de peinture.
Et la mèche de l’autre s’agite tandis qu’il me vante les mérites d’un artiste slave qui peint des boulons rouillés en vert.
« C’est l’écologie au service de l’industrie, qu’il me fait en transpirant du front.
Ça fait de la buée sur ses lunettes à grosses montures.
À un moment, je sais plus comment, on se retrouve à nouveau devant le buffet. Mon guide siffle cul sec un gobelet d’eau minérale. Il a plus de salive dans la bouche. Mais une fois désaltéré, il me fait :
« Affine ... »
« Ha bon, il est affiné ? Je réponds en regardant mon toast au cantal que je déguste avec délice.
Le type me regarde d’un drôle d’air en grignotant un radis, puis se dirige vers les gars obèses qui parlent en anglais.
 On mange bien dans les vernissages.
Greg.
***