lundi 18 juin 2018

Atelier du 18 juin 2018

Pourquoi j'écris,
seule dans la nuit,
sans un bruit,
à la lueur de la bougie?
Pourquoi je fuis
toute cette folie?
Pourquoi ma vie
n'est pas poésie?
Pourquoi je lis
ces romans, ces scenarii?
Comme une envie
avec une telle énergie
de réinventer ma vie!
Pour que tout soit plus joli,
Pour ne pas être rattrapée par cette furie,
Parce que je m'appelle Virginie,
Parce que c'est ainsi!

vendredi 15 juin 2018

Atelier RM du 11/06/2018

Insérer une phrase au choix dans un texte.

 
 

Vous étiez tous rassemblés autour de mon lit. Mais mon silence vous inquiétait. Vous cherchiez à savoir. Chacun votre tour, vous y alliez de votre anecdote après vous être présentés à moi.

« Je suis Charlotte, tu ne te rappelles vraiment pas de moi ? Nous avons eu deux enfants : Églantine et Isidore. Ils sont restés à la maison avec leur grand-mère. 9 ne te dit rien ? Regarde ce sont eux en photo… »

Mais non, cela ne me parlait pas. Tous ces visages m'étaient inconnus. J'avais l'impression que l'on me racontait des histoires, que l'on parlait de la vie de quelqu'un d'autre. Mais non, vraiment aucun souvenir. J'étais devenu amnésique suite à cet accident de voiture sur l'autoroute. C'était il y a trois mois il parait. Enfin, c'est ce qu'ils disent tous. Bref, je ne parle pas, je ne me souviens pas. Je ne veux vexer personne. Cette belle Charlotte aux yeux verts en amande qui me regarde en pleure, il parait que c'est ma femme depuis dix ans. Nous nous serions connus au lycée et nous ne nous serions plus quittés depuis lors.

Je découvre, au jour le jour, ce qui était ma vie il a trois mois. Les gens défilent, frère, sœur, cousins, voisins, collègues. Il parait que je suis épicier et que depuis mon accident c'est mon frère qui tient la boutique. Il me rend ce service mais ça lui rend service également. ? Il était au chômage depuis un licenciement économique et commençait à tourner en rond. Au bout d'un an de chômage, il était devenu l'ombre de lui-même. Mon remplacement à l'épicerie lui redonne du poil de la bête.

Chacun, chacune vient à mon chevet, me perle de nos soit disant souvenirs communs. Moi, j'écoute. Ils sont tristes, ils disent : « quand même tu n'as pas pu oublier ceci ou cela ? Tel ou tel évènement ? » Bein si, ma mémoire est vide. Aucun souvenir. Tous ces visiteurs sont pour moi des étrangers. C'est bizarre de ne pas avoir de passé. Enfin si, j'ai seulement en mémoire mes quinze derniers jours d'histoires suite à mon réveil. Des histoires divers et variées de ma famille, de mes amis et de la vie avec le personnel hospitalier. Il parait que ça va revenir, qu'il faut être patient. Mon corps est lui aussi affaibli après trois mois de coma. Corps atrophié, souvenir zéro : c'est peut-être une nouvelle naissance pour moi. Comme le possible d'écrire un nouveau chapitre de ma vie, plus beau, plus vrai, plus intense. L'occasion de donner plus de sens.

Elle est mignonne cette Charlotte qui me rend visite tous les jours. Je suis content qu'elle soit ma femme. Elle me plait bien. Mon cousin Hector, quant à lui, beaucoup moins ! Il ne me parle que de choses négatives, de soucis financiers, de son exploitation agricole, de ses difficultés, des quotas, de la vie dure des paysans de nos jours, du bio, des contraintes…Il me raconte ces trucs-là 10 fois 100 fois. Je sature un peu. Il radote un peu. Déjà le pauvre, il n'a que 45ans. Ca promet ! Ma sœur, elle, est une grande sportive. Elle me parle de tous les sommets qu'elle a gravi, de ses expéditions, de ses bivouacs treks et tutti quanti. Au moins avec elle, je voyage, je m'évade loin de mon lit d'hôpital. Mon frère Paul est peu disponible puisqu'il tient mon commerce. Quelque fois, il passe me voir mais ce qui l'intéresse ce sont surtout les infirmières qui s'occupent de moi. Enfin bref…

Mes parents ne sont plus de ce monde Partis dormir au firmament l'an dernier. J'ai beaucoup pleuré à leur enterrement m'a-t-on rapporté.

 Mes enfants sont bougeons et plein de vie et me rapportent moult dessins et collages informes du haut de leur huit cumulés : Églantine à 5 ans et Isidore trois.

Ma vie a l'air plutôt sympa. Si seulement mon banquier pouvait, tout comme moi, oublier certaines données. Mais non, l'amnésique c'est moi. Je réapprends mon histoire et les gestes de la vie quotidienne avec la bienveillance de l'équipe médicale et de mes proches. Dans trois semaines je pourrai rentrer chez moi et découvrir la suite.



Virginie

Atelier RM du 04/06/2018


 

Imaginez une interview

 

 

Un soir à la TV :

« Bonjour Madame Ding-Dong, vous êtes mondialement connue pour votre son de cloche retentissant à chaque porte d'entrée d'immeuble, de maison individuelle, de professionnel et j'en passe. Mais, aujourd'hui vous êtes venue pour nous parler de votre part d'ombre

- Tout à fait !

- Votre part d'ombre que vous avez mis en lumière ?

- C'est exact !

- Bon alors, si votre part d'ombre est mise en lumière alors elle n'existe plus…s'il y a de la lumière alors il n'y a plus d'ombre si ?

- Pas tout à fait !

- Expliquez-nous cela. Le public meurt d'envie de connaitre votre théorie de la noirceur !

- Et bien c'est fort simple. Il s'agit de laisser s'exprimer nos instincts les plus grégaires, de laisser sortir tous nos vices les plus vils, nos défauts les plus atroces….ouvrir la boîte de pandore quoi !

- C'est-à-dire ?

- C'est-à-dire que j'enlève tous le filtres sociétaux. Je ne respecte aucune règle si ce n'est ma seule et unique envie et mon propre désir.

- Heu ? Je ne suis pas sûr de vous suivre là…

- Par exemple, si cette interview tourne au vinaigre ou je m'ennuie, je partirai sans crier gare. Que votre émission soit en directe ou non je m'en tape le coquillard voyez-vous ?

- Mais ! Enfin !

- Ben quoi ! Pendant 40 ans j'ai fait tout mon possible pour combler les désirs et besoins des uns et des autres, mon mari, mes enfants. Voyez la reconnaissance aujourd'hui ! Nada Est-ce que j'ai été heureuse ? Non ! Alors, désormais, je fais ce qui me plait et puis c'est tout !

- Allons bon !

-Pour venir jusqu'ici par exemple, j'ai pris une voiture mais je ne respecte pas le code de la route

- Pourquoi ?

- Perte de temps que de s'arrêter au stop ou au feu rouge, de respecter les limitations de vitesse…On se traine, ça m'ennuie !

- Mais enfin, cela va vous coûter cher et je ne parle pas de la perte de points sur le permis. Et puis surtout c'est dangereux !

- Les amendes, c'est simple, je ne les paie pas ! Je ne vais d'ailleurs jamais relever mon courrier. Y a que des factures alors à quoi bon et puis je n'ai pas le permis de toute façon…

- Pas le permis ! Mais si vous êtes responsable d'un accident ?

- M'en fiche, chuis solide et puis je roule sans assurance voyons !

- Mais, c'est insensé !

- Non, c'est grisant. On a qu'une seule vi. Il faut en profiter. C'est maintenant ou jamais.

- Ouh là là ! Mais vous avez toujours été comme cela dans votre vie ?

- Mais non ! Je vous l'ai dit ! Vous n'écoutez pas les réponses c'est fou ! J'ai commencé il y a peu. Le jour de mes 40 ans en fait, j'ai eu un déclic. J'ai décidé de laisser ma part d'ombre s'exprimer …. dans les arts pour commencer.

- Ah oui ?

- Oui, j'étais encore raisonnable à l'époque. Alors, au théâtre, j'ai interprété des rôles de tueurs, de de violeurs, de voleurs, de pédophiles.

- De pédophile ?

- Ben oui, les femmes aussi peuvent l'être ! Et l'égalité dans tout ça, vous en faîtes quoi ?

- Euh, c'est vrai, euh vu comme cela…

- Je me suis éclatée ! Ca donne envie de le faire pour de vrai mais je n'étais pas prête. Alors, je me suis mise à la peinture. C'était très noir et rouge sang. Le salon de mon appartement était transformé !

- Oh pas pratique et salissant pour la vie de famille non ?

- Rien à foutre ! Chacun sa merde ! Pendant 15 ans, j'ai tout fait pour eux (lessives, repassage, repas, courses, taxi pour visites médicales, pour activités périscolaires…). Désormais, ils font tout pour moi. <juste retour des choses non ?

- Euh, c'est une façon de voir les choses…oui…effectivement. C'est un peu déroutant…

- Et alors ? Vous êtes habitué aux femmes dociles, douces, gentilles et loyales ?

- Un peu oui, j'avoue.

-Ras la casquette ! Après, j'ai monté un groupe de death metal avec mes potes des alcooliques anonymes.

- Les alcooliques anonymes ?

- Ah oui, j'ai oublié de vous parler de cette étape. Je me suis mise à boire tout et n'importe quoi et à fumer comme un pompier. J'ai goûté à tous les alcools. J'ai d'ailleurs fait plusieurs comas éthyliques. Pour ma fumette, tout y est passé : drogues douces, drogues dures. Je repense avec nostalgie à mes années marijuana. C'était les débuts. J'étais encore naïve.

- Ah ! Et après ? La dégringolade ?

- Non ! L'ascension ! Le nirvana ! Les paradis artificiels éphémères avec un goût de reviens-y. plus de stress, ni d'angoisse. Plus rien à gérer. Juste le plaisir, l'envol, l'extase !

- Et professionnellement ?

- Par chance, on m'a virée. De toute façon, je n'y allais plus. Trop chiant !

- Eh béh ! Et après ?

Et après mon mari dit qu'il m'a viré aussi. Mais non non. C'est moi qui suis partie après voir venu aux enchères tous nos biens de valeurs ! Hé hé !! Pas folle la guêpe !

- Et votre mari ? Qu'at-il ? dit ? fait ? par la suite ? Qu'en pense-t-il ?

- C'est un con ! Je me fou de ce qu'il pense. Après, il a fait une demande d'HDT !

- HDT ?

- Hospitalisation à la Demande d'un Tiers

- Et alors ?

- Et alors, depuis je dors à l'HP !

- L'HP ?

- Vous le faîtes exprès ou quoi ? Hôpital Psychiatrique ! Je suis nourrie, logée, blanchis. La classe non ?

- Et ils vous ont laissé sortir aujourd'hui ?

- Non, j'ai fugué ! Tiens d'ailleurs, j'entends les sirènes des forces de l'ordre. Ils viennent me chercher ! Je file à l'anglaise.

- Euh .. Me Ding ! Enfin ! Restez ! et les questions des téléspectateurs ? …

L'animateur dans sa barbe : « Merde, elle est vraiment partie »

- Nous rendons l'antenne ! La semaine prochaine, nous aurons le plaisir de recevoir en interviews croisées anges et archanges le grand défi! A bientôt ! A vous les studios !


Virginie

lundi 11 juin 2018

Poème du soir 11 juin 2018

Je regarde la pluie tomber
Les gouttelettes égarées
Sur la vitre embuée
Me font font rigoler

J'écoute le clapotis de l'eau
Je suis mouillée jusqu'aux os
Demain, métro boulot dodo
Aujourd'hui, c'est repos

Eau de pluie et soleil
Se dessine un arc en ciel
Soudain je m'émerveille
Je n'ai plus sommeil

Virginie

mercredi 6 juin 2018

Atelier RM du 07/05/2018

 

 

 

Poème d'un soir

Un verre à boire

Lueur d'espoir

Suffit d'y croire

 

Atelier pour écrire

Des mots, des rimes

Des joies, des rires

Ainsi, je chemine

 

Ecrire sur table

Comme un exercice

Un texte potable

Dans un interstice

 

Soirée à messages

Des ombres peu sages

Pensées sur un nuage

Nous sommes de passage

 

Echange, mélange

Forme de douceur, de chaleur

Des sons étranges

Vague de bonheur

 

 

 


 

Atelier RM du 28 mai 2018


Inspiration d'une carte de jeu Dixit



Elle a perdu le Nord

Enfin, plutôt sa boussole

Elle croit qu'elle a tort

Et après elle s'affole

 

Désorientée par cette météo

Elle ne sort plus son vélo

Elle prend les transports en commun

En attendant de meilleurs lendemains

 

Elle a froid, elle a chaud

Elle ne sait plus comment s'habiller

Ici pas de métro

Et elle attend l'été

 

Elle aimerait voyager

Voir du pays comme on dit

Découvrir d'autres contrées

Le regard ébahi

 

Mais elle reste à Sainté

Comme destination vacances

C'est pas de chance

La voici désappointée

 

Toutefois, les festivals vont commencer

Ici et là des artistes et des chants

Y a de quoi s'amuser

C'est pas ce qu'il manque et pourtant

 

Y a comme une étrange mélodie

Qui résonne, mélancolie

De rester dans son quartier

Les pieds et poings serrés

 

Y a comme une atmosphère pesante

Une chose dans l'air étouffante

Non, elle n'est pas souffrante

Parfois juste un peu chiante

 

Elle part dans ses pensées

Tel le papillon déploie ses ailes

Elle s'envole et virevolte enchantée

Elle frétille comme une gazelle

 

Lorsque son imagination

L'emporte loin de son quotidien

Lorsque ses réflexions

Sont loin de son train-train

 

Elle boit de nouvelles potions

A côté d'elle son fidèle chien

Et après, elle se sent bien

Au loin toujours l'horizon

 

Alors que gronde l'orage

Elle vole au-dessus des nuages

Elle contemple le paysage

Mais ne veut pas rester sage

 

Invitation au voyage

Collection d'images

Comme un mirage

C'est un peu de son âge

 

Vivre, aimer et respirer

Vivre, croire et espérer

Que l'avenir sera meilleur

Qu'elle aura droit au bonheur



Virginie