vendredi 23 mars 2018

ateliers écriture mars


Une rencontre 16/03/2018

Je vis dans mon camion
Je vis à ma façon
C'est la solution
Qui me correspond

Pas besoin d'une grande maison
Ni de beaucoup de pognon
Pour se sentir bien et vivant
En racontant et en chantant
Des tas d'histoires
Avec espoir

Vous m'avez connu comme Pustul
J'avance et puis je recule
Pour revenir en tant que Pistil
Avec ces fables que je distille
Un soupçon d'indignation
Un brin d'imagination
Pour créer toutes ces histoires
Et ces personnages d'un soir
Elles sont à mon image
Pos toujours très sages

Pour réfléchir
Ne pas fléchir
Dans cette société
Qui fait de nous des aliénés
A nous de réagir
A chacun d'agir
Pour façonner ensemble
Un monde qui nous ressemble







Atelier du 19 mars 2018

Mariage de mots composés trouvés collectivement

Serpent à sonnette et papier à cigarette

Un serpent à sonnette
Croise un papier à cigarette
Parti conter fleurette
Ce sera le début d'une amourette
Tendrement lové dans leur maisonnette
Ayant du mal à sortir de leur couette
Des journées passent comme une comète
Et s'accompagnent d'une âme poète
Puis d'un mariage super chouette
Où elle se fit coquette
Lui, à son veston, une pâquerette
Naquirent deux enfants aux jolies têtes
Et à l'allure fluette
Qu'ils prénommèrent serpent à cigarette
Et papier à sonnette
Hey, ce ne sont pas des sornettes !
Je suis quelqu'un d'honnête !




Pot à peinture et brosse à dents

Dans un pot à peinture
Perdu au fond de mon garage
J'ai trouvé de la confiture
Ce fut comme un mirage

J'ai mélangé avec ma brosse à dents
Le contenant dans son contenu
Quand mon voisin arriva en souriant
Je fus confus de ce malentendu

Etonné de voir ce curieux mariage
D'une brosse à peinture
Invitant au voyage
Pour s'éloigner d'une vie trop dure

Et d'un pot à dents
Quel nom saugrenu !
Quel nom intéressant
C'est du jamais vu !



Virginie

dimanche 18 mars 2018

Mon premier essai de fable- vendredi 16 mars 2018



Quand une puce rencontre une autre puce
Elles parlent de leur quotidien, des coutumes et des us
« Cher amie, que vous avez là un très beau chien !
Merci ma mie, mon hôte ne me coûte que trois fois rien !
Quelle chance d'avoir trouvé un caniche
Je galère un peu sur cette péniche
Mon labrador dévore des tonnes de croquettes
Pour mon budget c'est pas super chouette
Ah oui, c'est sûr mon caniche mange peu
Sans doute moins que le vôtre, je fais ce que je peux
Il est en fin de vie
Je vais devoir changer de logis
Qui a dit un jour
Comme un bonjour
Qu'une puce par chien, c'était le chemin
Alors que cela nous cause beaucoup de chagrin
Pourquoi ne pas partager
Que pensez-vous de co-caniner ?
Nous pourrions nous déplacer ensemble
Mener une vie qui nous ressemble
Un chien pour deux c'est la solution
Moins de crottes de chien, moins de pollution
Et pourquoi pas créer un grand rassemblement
Invitons maris, amis et enfants
Déplaçons-nous collectivement
Vivons différemment
A dos de chien, partageons, échangeons
Co-caninons, cogitons
C'est l'heure de la révolution
Et si chacun fait sa portion
Alors c'est ça l'évolution !"

Autre fin possible :
Faisons chien commun
Créons un nouveau demain



Virginie

lundi 12 mars 2018

atelier écriture du 05/03/2018 animé par Virginie


Insérer les mots suivants dans une phrase puis dans un texte : virus, nounours, amour, marmite, sensualité, poubelle, nourricier, tyran, incident, bisous et jeunesse. (chaque participant donnant un mot commençant par l'initial de son prénom)


Proposition n°1 : Le virus de la jeunesse c'est l'amour nourricier d'un gros nounours tombé, lors d'un incident, dans la marmite d'un faux tyran qui remplissait sa poubelle de bisous et de sensualité.


Proposition n°2 : Un tyran amoureux fouillant les poubelles et raclant les marmites des gros nounours de la forêt attrapa un jour incidemment le virus de la sensualité nourricière d'une jeunesse oubliée remplie de bisous.



Mon nounours, ma peluche préférée, m'a raconté un jour une drôle d'histoire. Dans sa jeunesse, il était parti à la recherche du tyran des montagnes. Il avait dans l'idée de le transformer en un être plein de sensualité. Un soir d'hiver, il avait trouvé dans une poubelle, un livre de recettes de vieux sorciers d'antan. Dans ce grimoire, il lut qu'il était possible de remplir d'amour une belle marmite et de la renverser sur une personne pour la changer à jamais. Mon nounours était parti dans cette quête improbable, comme investi d'une mission de modifier les conditions de vie des gens de son village. Il partit en voyage pendant de longs mois, bravant  tous les obstacles, incidents, sur sa route, avec ardeur. En chemin, il prit le virus du voyage. Il prit également goût aux rencontres, aux échanges aux « au revoir » plein de bisous des personnes croisées en chemin. Toutes ces aventures  sont devenues le terreau nourricier des histoires qu'il me lisait le soir avant de m'endormir. Mon nounours, mon héros, mon conteur avait traversé les rivières, gravit les montagnes, parcourut le monde entier à la recherche de ce tyran. Mais sa quête fut vaine car ce tyran n'existait pas. Il n'était qu'une légende pour faire peur aux curieux et aux enfants qui s'aventuraient dans des lieux interdits au-delà des limites autorisées par les villageois. Avait-il réellement vécu toutes ces aventures mon nounours ou était-ce le fruit de son imagination ? De mon imagination ? Je ne sais. Ce qui est sûr, c'est que ces histoires rocambolesques ont bercé mon enfance et que je les raconte désormais, moi aussi, à mes enfants.



Virginie

Texte écrit à l'atelier écriture du 26/02/2018


Je me demande souvent pourquoi
J'avance, j'hésite, je ne sais pas
Ce qu'il faudrait faire chaque mois
Pour faire plaisir à papa
Je ne suis pas sûr de mes choix
Mais qu'est ce qui arrivera 
Si je fais n'importe quoi !
Si je n'y arrive pas !
Mais quel est ce but que je poursuis ?
Que dois-je atteindre ou réaliser ?
Sur quelles routes je conduis ?
Qu'est-ce qui pourrait m'apaiser ?
A-t-on besoin d'être arrivé quelque part ?
D'être ou d'avoir ceci ou cela
Et si je laisse faire le hasard
Quel que soit mon âge, qui vivra verra
Pourtant, j'ai peur, tellement d'incertitudes
Pression sociale ou familiale
J'ai pris, avec le temps, quelques habitudes
Je me suis enfermé dans cette filiale
Pour acheter un bien immobilier
Pour fonder ma famille et m'installer
C'est sûr maintenant il faut payer
Toutes ces factures sans trop râler
Moi qui rêvais de liberté
Me voici enfermé
Dans mes emprunts et dans mes dettes
Avec ces enfants et leurs jolies têtes
Que faut-il faire pour s'en sortir ?
Vivre, aimer avant de mourir
Où sont passées mes illusions
Me suis jeté dans cette prison
Déconnecter de la nature
J'ai même plus le temps pour la peinture
Mais, j'ai une jolie voiture
C'est dur, j'ai besoin d'air pur
Qui suis-je vraiment ?
Simplement l'enfant de mes parents
Ou bien cet être de lumière
Qui s'en va dans la bruyère
J'étais encore jeune hier
Aujourd'hui, me reste les prières !



Virginie

vendredi 9 mars 2018

Atelier du 26/02/2018 animé par Laurence

 
Insérer la phrase suivante dans un texte : « J'étais en rase campagne, nulle bâtisse à l'horizon. Pourtant derrière moi, une porte s'ouvrit en grinçant. »

J'étais en rase campagne,
Nulle bâtisse à l'horizon.
Pourtant derrière moi,
Une porte s'ouvrit en grinçant
Je rentrais tout juste du bagne
Avec très peu de pognon
A la recherche d'un toit
J'errais là, en marchant
A l'horizon un mât de cocagne
Qui luisait et sentait bon le savon
Sans savoir vraiment pourquoi
Je m'y dirigeais en courant
Je n'ai pas fait hypocagne
Mais chuis un bon garçon
Les lots à gagner seront à moi
Je grimperais au poteau en sifflant
Entourés de ces montagnes
Les spectateurs en rang d'oignons
Assistaient avec émoi
Aux tentatives infructueuses en riant
Ce fut mon tour, fallait que je gagne
J'avais faim, je voulais ce saucisson
Et pour ma plus grande joie
Je fis l'ascension en triomphant

Virginie

Atelier du 19/02/2018 : expressions de la francophonie


Conduire sur des tablettes de chocolat (Sénégal)
Commencer à manger ses bas (Québec)
Monter les tours (Suisse)
Camembérer (Sénégal)
Aller au pas de caméléon (Congo)
Une agace pissette (Québec)
Avoir des bibittes (Québec)
Avoir de l'eau dans la cave (Québec)


Les voyages forment la jeunesse dit-on ! Alors, Alice, à la fin de ses études supérieures décide de prendre une année sabbatique avant de se lancer sur le marché du travail. Elle aurait souhaité faire le tour du monde mais ne parlant pas de langue étrangère, elle fera le tour de la francophonie. Elle prévoit d'aller en Suisse, en Belgique, au Sénégal, au Congo puis au Québec.

Elle commence son périple, en voiture à pédales, par la Suisse où elle conduit jusqu'aux meilleurs chocolatiers pour être sûre de trouver de très bonnes tablettes de chocolat. Elle adore ça ! Le tourisme culinaire, ça a toujours été son dada. Son premier repas, elle le prend, à Genève, dans le plus grand restaurant, où elle commence, en hors d'œuvre, à manger ses bas : une spécialité locale à base de jus de chaussettes aromatisé à la pomme. Puis, elle monte en gamme, elle monte les tours et se fait un plaisir sur la carte de cette adresse étoilée au guide de la gastronomie. Elle choisit le top du top : le camembérer à base de poisson séché et de tomate verte. Elle n'a pas compris pourquoi ce plat s'appelait ainsi mais bon elle est chez les suisses alors… elle ne cherche pas.

Elle reste quelques jours en Suisse puis va, aux pas de caméléon, en Belgique rejoindre la brasserie de son oncle pour déguster une belle blonde dénommée « l'agace pissette ». Un pur délice aux notes sucrées. Elle serait bien restée plus longtemps chez son oncle mais ce dernier avait de l'eau dans sa cave et l'eau ça fait beaucoup de dégâts. Pour ne pas déranger, elle choisit une place dans l'auberge de jeunesse du coin. Elle y rencontre Gontran. Gontran était bègue et lui dit avoir plein de bibittes, des bibiito, des bibitonios dans son sac. Enfin des trucs qu'il avait rapportés d'Algérie. Il était parti là-bas pour connaitre le pays d'origine de sa mère. Alice se dit que l'Algérie, en tant qu'ancienne colonie française, pourrait être rajoutée à sa liste de pays à visiter pendant son voyage post-études. Ils parlent français les gens là-bas non ? Alice passe plusieurs semaines avec Gontran à goûter toutes les bières, à visiter les alentours.

Ensuite, elle prend l'avion direction l'Afrique Dépaysement total ! Elle est subjuguée. Dakar puis la plage, le soleil, les sourires et…Alioune. Ce beau sénégalais au sourire ravissant emmènera Alice dans tous ces lieux de plaisirs. Alice sous le charme, le suit les yeux fermés, de jours en jours, de semaines en semaines, de mois en mois. Alice n'ira jamais au Congo, ni en Algérie et encore moins au Québec. Elle ne rentrera pas non plus en France. Eprise de son bellâtre, Alice est également tombée en amour du Sénégal. La famille d'Alioune l'a d'ailleurs adoptée rapidement. Tous ces projets d'avant voyage n'ont plus aucun sens à présent.

Pour Alice, sa vie active, sa vie de femme commence ici avec Alioune. Le reste n'ayant que peu d'importance finalement.

Elle gardera le lien avec sa famille et ses amis resté »s en France via internet, skype, mails, facebook…

En voyage vous changez vos habitudes mais le voyage vous change, vous transforme, vous rend meilleur.




Virginie