dimanche 17 septembre 2017

Atelier d’écriture du 24/07/2017

Atelier chez Annie

Animé par : Annie
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1 – Faire un acrostiche avec le mot SOLEIL

2 – Écrire un texte commençant par : « Le soleil était fatigué de briller » et contenant les mots : char, oblique, pétrifié, occulte, équipé, bidouiller, scolopendre, gaffe

***
Sur le muret pousse de l’

Origan, feuilles odorantes captant la

Lumière, vertes comme une

Émeraude, un ciel semblable à l’

Italie, où la vie s’écoule

Lente comme un fleuve de pays plat



Sombrant dans un sommeil feutré à l’

Ombre d’un palmier, je

Lambine dans des rêves

Étoilés, amoureux de l’

Image d’une belle

Lascive ensorcelante



Suintant d’une sournoise mesquinerie, vêtus des

Oripeaux trompeurs de l’honnêteté, ils

Laissent, sur les dos où ils passent leurs mains, une

Étonnante et mielleuse trace et

Imaginent des astuces pour

Lessiver leurs intérêts plus blancs que blancs



Secrète

Orgie

Long

Été

Imaginaire

Lumineux

*

Le soleil était fatigué de briller. Il ne balançait plus sur la planète que des rayons souffreteux.

Notre char, poussé par le vent, avançait en oblique. À tout instant, la voile menaçait de se rompre. J’étais pétrifié, serrant les codages et les tirant de toutes mes forces.

Cette planète n’était qu’un immense désert parcouru par des vents qui soulevaient d’énormes nuages de poussière. La plaine devant nous s’étalait à l’infini. Le sable et quelques rochers pour tout horizon.

Le vieux Pierre, assis à l’arrière, déclara :

« Le champ magnétique occulte toutes les transmissions ».

Le lien avec le vaisseau-mère était perdu. Notre petit groupe d’exploration, faiblement équipé, était désormais seul sur cette étendue rocailleuse sans espoir de secours s’il arrivait un incident.

Elsa s’escrimait dans son coin pour bidouiller une antenne plus puissante avec des pièces de rechange trouvées dans le module d’habitation.

Notre char, énorme et robuste véhicule, paraissait à tout instant sur le point de craquer sous la force du souffle.

Les commandes électroniques étaient mortes et je m’efforçais de garder le cap, en tentant que maintenir le char sur ses trois roues. Les cordages me sciaient les mains et je n’y voyais plus rien.

« Fais gaffe ! hurla Elsa, qui avait commencé à grimper au mât pour fixer son antenne de fortune.

Une gigantesque bestiole, une sorte de scolopendre, avait surgi de nulle part.

Il manqua de nous faire chavirer. J’eus juste le temps de rétablir la situation avant l’impact sur la carapace du monstre.

« Bien joué, s’exclama le vieux Pierre, qui était d’un calme olympien.

À la sortie de la tempête, Elsa me tapa sur l’épaule et me dit :

« C’est bon, on a la liaison, je crois !

En effet, le haut-parleur de la radio annonça :

« Ici le vaisseau-mère, il y a eu une erreur de coordonnées, rentrez au bercail, on s’est trompés de planète !

« Tu m’étonnes ! j’ai crié dans le poste.

En rentrant, je comptais bien porter plainte au bureau des réclamations du Syndicat des Explorateurs.

Au vaisseau-mère, le vieux Pierre, Elsa et moi, on s’est bourrés la gueule en se promettant de prendre notre retraite sur une planète peinarde, style Vénus ou Mars.

« Pourquoi pas la Terre, a demandé Elsa.

« Non, pas la Terre, trop polluée, mauvais pour les bronches du vieux Pierre, j’ai répondu.

La prochaine destination était une planète tropicale.

On a fini la bouteille de tord-boyaux et on s’est mis en hibernation tandis que le vaisseau faisait un saut vers l’infini.

« Tu crois qu’il y aura des scolopendres géants ? demanda Elsa au réveil.
Greg.
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