jeudi 17 septembre 2015

Atelier d'écriture du 22/06/2015 - 2ème partie

Atelier animé par Carole.

Si vous tapez dans un moteur de recherche : « Le livre Assassin's Creed Unity passe le test de la page 99 », vous trouverez certainement la dite page.
Ci-dessous je vous propose « ma » page 100 de ce livre, c'est à dire une page 100 qui pourrait exister si c'était moi qui continuais à écrire le livre.
Remarque : je pense que vous ne comprendrez pas l'histoire (en tout cas pas tout.) Mais je vous rassure : moi non plus. D'Assassin's creed, je n'ai lu, pour le moment, que la page 99.

***
Je restai pensive un moment. Ruddock... ça faisait russe, comme nom. Mais un Russe chez les Assassins  ? Impossible ! Ou bien alors c'était un faux nom. Rud... qu'est-ce que ça m'évoquait, Rud ? Ou alors Roud ! Sûrement il fallait prononcer Roud ! Et alors...
Un lumière se fit dans mon esprit. Enfin, un lueur, une piste entrevue entre les grands arbres de cette forêt pleine de complots...
Et je dis à voix presque haute, quoique murmurée : « Ruddock. Rouddock. Roue d'Oc ! » Et, levant la tête, je fixai Weatherhall, qui, un doigt sur les lèvres, me faisait signe de parler plus bas. Toujours cette vieille schnock de Levène à guetter derrière la porte! Que le diablotin lui ratatine les oreilles !
J'obtempérai, et me mis à chuchoter à toute vitesse : « Roue d'Oc ! La Roue d'Oc ! Voilà qui nous ramène aux Cathares ! »
Weatherhall eut l'air épaté, et dans un souffle il repris quasi silencieusement : « Les Cathares ! Mais bien sûr les Cathares ! Comme n'y avais-je pas pensé plus tôt ? Ruddock n'est pas Rudodck et n'est pas un Assassin ! Et ne désire pas revenir dans cette confrérie sombre ! Il a définitivement renoncé au hasch. Il a opté pour le jeûne et le végétarisme et... Tu es un génie, Jenny ! »
Il m'aurait presque embrassée, et de voir ce Lord d'ordinaire imperturbable se pencher vers moi, la flamme à l'œil et le sourire aux lèvres, j'en fus toute retournée.
Le cœur battant, je me serrai contre l'accoudoir opposé de mon fauteuil. Nous étions tous deux seuls (enfin seuls!) dans la vaste bibliothèque, en ce soir d'un automne pluvieux, assis au grand bureau d'acajou. Je continuai dans un murmure : « Et ça explique, bien sûr la tenue blanche de médecin : blanc pour la pureté, ça signe l'appartenance cathare. Et médecin à cause de la santé par le végétarisme et le jeûne alternés... »
Je m'interrompis : quelque chose ne collait pas. Cette violence, cette agressivité étouffée, ça ne cadrait pas avec le comportement d'un Cathare abstinent. Sans doute Weatherhall avait-il suivi les mêmes idées que moi car son visage était devenu pensif. Il marmotta entre ses dents : « Le Cathare tue-t-il ou est-il tué ? Le Cathare tue-t-il ou est-il tué ? Le Cathare ne tue pas mais est tué... »
Je sentis mon cœur ralentir : si je m'étais trompée il allait moins m'admirer... Alors je réfléchis à toute vitesse, et m'exclamai à voix basse : « C'est un déguisement. Un déguisement de plus. Le fourbe ! »
Et ma colère fut si grande que la flamme trembla dans la cheminée, et aussi à la lampe à huile posée sur la table. Cela fit de grandes ombres dansantes dans la pièce sombre et Weatherhall se mit à psalmodier : «  Venez, ô Esprits ! Aidez-nous à débrouiller cette affaire ! »
Mais c'était trop tôt quand même, la nuit n'était pas tout à fait tombée et nul esprit ne se manifesta. Nous en étions réduits à nos seules ressources de réflexion, et je dis, après cinq minutes de silence : « Bon, repartons à zéro. Je suis la fille d'un Templier et de la fille d'un Rose-Croix et d'une Croix-Rose. Je suis encore trop jeune pour appartenir à la Société des Croix-Roses, ou à celle des Templières. Et c'est moi, Jenny, que deux hommes armés, dont un déguisé en médecin et porteur dans une main d'un marteau à réflexe et de l'autre d'un scalpel, arrêtent un vendredi soir de lune nouvelle, se saisissant de moi au coin de la rue de l'Éternité et de l'impasse Perdue... Le scalpel sur la gorge, j'entends , terrorisée , que la vie de ma mère, Rose de Montval, Supérieure Bienveillante et Bien-aimée des Croix-Roses, est en jeu, et qu'elle périra, ainsi que les douze servantes du Rosier, si, si... »
« Si quoi, Jenny, si quoi ? » me pressa Sir Wea therhal, penché sur moi au point que je sentis le parfum discrètement mentholé , et si doux , de son haleine dans mon cou.
Je m'effondrai, le visage dans les mains : « Hélas ! Je ne le sais pas ! Je ne me rappelle pas ! Je fais un blocage ! »
Sarah PIERRE-LOUIS, 22 juin 2015 ; tapé le 17 septembre 2015.
***
Suite de « Elle et Lui » de Marc Lévy (voir document)

- Bon, d'accord, admettons, dit Paul dans un soupir. Je pars quand ?

- Vous vous montrez raisonnable, enfin. J'ai prévu un jet pour demain soir. Vous atterrirez à Séoul vers six heures. M. Kim vous y accueillera et vous emmènera à l'hôtel Arlington où vous séjournerez.

- Un jet, l'hôtel Arlington, c'est pas un peu « too much » ?

- C'est tout vous, ça, toujours modeste ! Vous êtes un auteur de best-seller, mon vieux, il va falloir vous habituer à ce train de vie, répondit Gaetano.

Paul lui rendit son sourire, vida son verre de bière et dit :

- Dire qu'il ya un an encore, je me demandais comment j'allais payer mon loyer !

- Le monde va de plus en plus vite, et c'est également valable pour la grandeur et la décadence. C'est pour ça qu'il faut surfer sur la vague du succès avant qu'elle retombe, car elle retombera, soyez-en sûr !

Paul croisa les jambes et se cala dans son fauteuil.

- J'ai une soudaine envie de vin rouge et de fromage. J'ai comme l'impression que je n'aurai pas l'occasion d'en déguster beaucoup au cours des mois qui viennent, dit-il.

Gaetano, l'air satisfait, répondit :

- T'inquiètes... ça ne t'ennuie pas si on se tutoies, hein ? Il y a un excellent restaurant familial dans le quartier. Je crois qu'ils ont même de la charcuterie artisanale !

- Allons-y alors ! Et après, à la conquête de Séoul !

- Et du monde !! s'écria Gaetano, exalté autant par l'alcool que par la perspective de ma tournée triomphale en Asie.
Greg.
***
Pas inspirée par la page 100... je me suis demandée si la théorie de la page 99 pouvait être « retournée » ou « inversée », ce qui donnerait :

La page 66 du livre de Yarou Vanisfakis « Le Phénix régional »

Puisqu'il lui est possible de se soumettre à sa bestialité, puisqu'il est possible à un être inconscient de porter un léger poids en dégobillant une pilule rouge (comme à la fin de TRIXMA), le glandeur bestial reste le premier rempart à accepter d'être investi partiellement par la grande surface.
Sa bestialité se donne évidemment.
C'est cet entêtement fugace qui explique la prépondérance volatile du contrat de chômage -désaccord irrémédiablement total entre la machine et la province, qui agit à la fois comme l'aboutissement de la stabilité et l'aboutissement du rien-.
Même si nous le refusions, il nous est possible de nous figer en semi marchandise. Cette capacité est parfaitement ce qui explique pourquoi nos anarchies dépensières sont compléments aux Reprises (avec un grand R). Plus les individus échouent à transformer l'oisiveté en inaction mécanique partielle, moins la valeur individuelle qu'ils génèrent à court terme est forte, et moins nos familles de grandes surfaces s'éloignent d'une Reprise.
Laurence

 

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