dimanche 13 décembre 2015

Atelier d'écriture du 07/12/2015 - 18h15

Animé par : Nicole H.


À partir de deux moitiés du même poème, Clair de Lune de Victor Hugo, écrire le début et/ou la suite de chacun des vers.


***
Compléter la moitié droite :

Le Clair de Lune

Il pleuvait sur les flots.
La fenêtre, ouverte à la brise,
Permet de voir un voilier qui se brise
Et l'écume qui érode les noirs îlots.

Son pied frappe les sourds échos.
Qui est ce Turc qui vient des eaux du Cos
Et qui actionne la rame tartare ?

Les mouettes rieuses plongent tour à tour,
Voient-elles les gouttes qui tombent en perles sur leur aile ?
Un oiseau sinistre siffle d'une voix grêle,
Veut-il effrayer les moineaux de la tour ?

Que se passe-t-il près du sérail des femmes ?
J'avance, par la vague bercé,
Hypnotisé par le bruit cadencé
Que le bateleur fait sur l'onde avec des rames.

Il est des endroits où partent des sanglots,
Ils sont rassemblés par un berger qui les promène
Et les façonne comme un entrelacs, comme une forme humaine

Qui, parfois, paisiblement, apparaît sur les flots.

Compléter la moitié gauche :

Clair-obscur

La lune était sereine et jouait sur les arbres.
La fenêtre, enfin libre, est ouverte sur les ténèbres.
La Sultane regarde et la mer,
Là-bas, d'un flot d'argent, berce les galères.

De ses doigts en vibrant, s'égrène un air.
Elle écoute... Un bruit sourd émerge des airs.
Est-ce un lourd vaisseau turquoise
Battant l'archipel grec de ses rames couleur d'ardoise ?

Sont-ce des cormorans qui plongent alentour
Et coupent l'eau, qui roule tout autour ?
Est-ce un djinn qui là-haut s'irrite
Et jette dans la mer les créneaux de la guérite ?

Qui trouble ainsi les flots par sa présence ?
Ni le noir cormoran, sur la falaise,
Ni les pierres du mur, ni la lanterne de braise
Du lourd vaisseau rampant dans la lunaire évanescence.

Ce sont des sacs pesants, d'or remplis.
On verrait, en sondant la mer qui les malmène,
Se mouvoir dans leurs flancs comme une forme humaine
La lune était sereine et jouait sur les taillis.
Greg.
***
Texte 1

Mon bateau voguait sur les flots
La voile ouverte à la brise
Le vent léger qui se brise
S'éloigne et brode les noirs îlots

Alors Louis échappe la guitare
Rattrape et frappe les sourds échos
Et Marc qui vient des eaux de Cos
Évoque à pleine voix la rame tartare

Les oiseaux plongent tour à tour
De plumes en perles sur leurs ailes
Un bec siffle d'une voix grêle
Pour tous les moineaux de la tour

C'est ainsi qu'auprès du sérail des femmes
Choyé, lové d'une vague bercé
Lentement soumis d'un bruit cadencé
Voguant sur l'onde avec des rames

Le coin de l'œil où partent des sanglots
Scruter de trucs comme forme humaine
Ainsi mon bateau voguait sur les flots.

Texte 2

La lune était sereine et jouait avec le soleil
La fenêtre enfin libre est ouverte sur la mer
La sultane regarde, et la méduse s'émerveille
Là-bas, d'un flot d'argent brusquement un goût amer

De ses doigts en vibrant s'élance mon étoile
Elle écoute un bruit sourd qui brille et scintille
Est-ce un lourd vaisseau turc qui hisse les voiles
Battant l'archipel grec de sa barque en brindilles

Sont-ce des cormorans qui regardent au lointain
Et coupent l'eau qui roule s'écoule et s'entrelace ?
Est-ce un djinn qui là-haut s'assied et mange son pain
Et jette dans la mer les créatures de grimace ?

Qui trouble ainsi les flots parmi les écumes
Ni le noir cormoran, sur la vague échouée
Ni les pierres du mur, ni le sens de nos plumes
Du lourd vaisseau rampant de nos âmes condamnées

Ce sont des sacs pesants dans un sens trop chargés
On verrait en sondant la mer se retirer
Se mouvoir dans les flancs avec le cœur serré
La lune était sereine et jouait à nous éclairer.
Virginie
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