mercredi 7 février 2018

Atelier d'écriture du 22/01/2018



Animé par : ?

Texte à partir de rimes imposées
Grise / église Gris / Pluie Mètres / tête
Blanche / grange Vert / Colère Char / Canard
Noire / armoire Bleu / Mieux Français / javanais
Jaune / Chaume Blanc / Content
***
Aujourd’hui, le ciel est gris
C’est un temps à la pluie
En l’absence de ciel bleu
Je fais de mon mieux
Hier, parti au vert
Pour exprimer ma colère
Aujourd’hui plutôt content
Avec mon verre de blanc
Bébert est à moins d’un mètre
Il fait une drôle de tête
C’est un bon français
Pas un de ces javanais
Tous les jours au volant de son char
Même en plein cagnard il fait peur aux canards
Tous les dimanches, il va à l’église
Pour prier et utiliser ces cellules grises
L’enfer, il en a une peur noire
Ne pas mourir sous une armoire
Lui, il tourne au p'tit jaune
Avant de regagner son toit de chaume
Parfois, il dort dans la grange
Pour que sa femme ne fasse pas nuit blanche
On est pote depuis qu’on est tout p'tit
Bébert et moi, amis pour la vie.

Inspiration d’image sur une carte postale

Dans ma rue, c’est l’enfer
Parfois le monde marche à l’envers
Y a Paulo et Robert
Tous deux adossés au réverbère
Y a la mamie Jackotte
Qui revient du marché chargée de carottes
Y aussi tous mes potes
Qui fument ou qui crapotent
Dans ma rue, c’est l’euphorie
Tellement de monde c’est plein de vie
Des enfants qui jouent et qui rient
Des vieux et des prêtres qui prient
Dans ma rue, tous les jours
Les voisins se disent bonjour
Y a ceux qui courent qui sont à la bourre
Y a ceux qui trainent qui zonent dans la cours
Dans ma rue, quand vient la nuit
Certains peuvent se faire du souci
Car pour se mettre en appétit
Les dealers sont là aussi
Le business sous terrain
Bat son plein
Les petites filles sont dans leur bain
La candeur fait place au vilain
Le jour, les mères de famille vont au parc
La nuit, les gangsters font trembler le tarmac
Le jour, les amoureux se font des smacs
La nuit, certains vident leur sac
Dans ma rue, c’est une micro société
Il y a des jeunes et des vieux agacés
Il y a des vieux et des jeunes enchantés
Dans ma rue, c’est en travaux
Circuler devenir difficile pour aller au bistro
Même si certains vont au boulot
Moi, je préfère jouer au tarot
Je vais au bar du coin voir les copains
Le midi, on casse une graine avec un bout d’pain
Le soir, on traine un peu et on se dit « à demain »
Dans ma rue, parfois c’est la pagaille
Les paysans en colère y jettent leur paille
De nombreux cyclistes déraillent
Des gens qui crient : « mais qu’ils s’en aillent ! »
Dans ma rue, il y a tout ce qu’il faut
Pour se sentir bien et être au chaud
Toujours vivre ici avant d’aller là-haut
C’est ce que je souhaite, c’est mon crédo
Même si la vie ne fait pas de cadeau
Je sais bien que tout ne tourne pas rond dans mon ciboulot
Mais ici au moins je m’y sens bien et j’trouve ça beau
De côtoyer tout ce monde c’est rigolo
Ça me change de l’hosto
Dans ma rue, aujourd’hui c’est l’hiver
J’ai enfilé mon pull à l’envers
Et je me resserre verre
Je n’ai plus beaucoup de repères
J’écris, je pleure, je me désaltère
Je n’ai plus ni père, ni mère
Je voudrais voler dans les airs
Et qu’enfin on me libère
De cette maladie qui me ruine
De ce mal qui m’assassine
Je n’ai plus de copine
Ni d’aspirine
Ce mal me ronge
Je n’ai pas passé l’éponge
Sur mon passé, sur mon histoire
Alors de ma fenêtre je scrute le trottoir
J’ai la tête comme une passoire
Il est temps de vous dire Au revoir.
Virginie.
Virginie.

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