Animé
par Laurence
Réécriture
de contes : l'inducteur
-
choisir un conte que l'on connaît bien
-
tirer dans une enveloppe une liste de 5 mots (les 12 listes proposées ci-dessous)
-
réécrire le conte en y intégrant ces mots. NB : le récit doit rester cohérent...
***Les listes de mots sont constituées d'un personnage, d'un animal, de deux objets, d'un élément d'habillement :
Mickaël Jackson serial killer jockey Père Noël
fourmi sauterelle punaise éléphant
store
vénitien interrupteur fiche d'état civil baobab
une
demi-baguette volcan pince à linge magnet
combinaison
de plongée tutu caleçon long maillot jaune
Mickey croque-mort bonhomme
de neige commissaire priseur
ornithorynque chimpanzé poulpe cheval
gris
piano porte-avions radiateur post-it
persil œuf cahier
à spirale tasse de thé
bikini robe
longue gilet écossais string
Schtroumpf écrivain
public Zorro agent de police
tigre perroquet zèbre lion
des montagnes
code
de la sécurité sociale porte-clés calendrier hamburger
hélicoptère téléphone portable barbecue tabouret
cape anorak gants
blancs slip kangourou
***
Il
était une fois une jeune fille qui s'habillait tout en rouge, y
compris son string. Elle avait noté sur un post-it ce
qu'elle devait emmener chez Mère-Grand, comme elle l'appelait en
verlan. Il y avait dans son panier une motte de beurre et quelques
autres bricoles qu'elle avait commandée à l'AMAP du coin. Elle
grimpa sur son grand cheval gris et commença son périple à
travers la forêt sombre et dangereuse. Au détour d'un chemin, elle
rencontra le loup qui était en fait une petite frappe toujours prête
à fomenter des sales coups. Après une courte conversation au cours
de laquelle il s'informa sur l'adresse de la vieille et il indiqua à
la jeune fille au string rouge un raccourci qui n'en était pas un,
il fila vite chez l'ancêtre, se fit offrir une tasse de thé
et engloutit la pauvre mémé tout entière d'une seule bouchée
avant de s'avachir sur le lit pour attendre sa seconde proie. La
magnifique horloge comtoise, que n'aurait pas dédaignée un
commissaire-priseur, sonna enfin six heures et la pauvre
enfant se pointa et fut à son tour avalée après un bref débat sur
la taille et le système pileux des extrémités du loup qui se
faisait passer pour l'aïeule. Un valeureux bûcheron, à la hache
bien affûtée, passait par là et délivra les deux infortunées
dont les cris avaient traversé la paroi stomacale du canidé, à
moins que celui-ci n'eût eu une forte indigestion et n'eût dû
immédiatement déglutir son repas trop goulûment ingéré.
La
suite serait trop fastidieuse à conter car les gens heureux n'ont
pas d'histoires …
Nif-Nif,
Naf-Naf et Bernard étaient trois petits cochons vivant paisiblement
au bord de la rivière. Un jour, ils décidèrent de se construire
chacun un logis. Le premier le construisit en paille, le second en
fagots de bois et le troisième, plus prévoyant, mit six mois de
plus mais construisit sa maison en briques de bonne qualité. Il
équipa même ses fenêtres de stores vénitiens. Michael
Jackson, qui passait par là à l'occasion d'un tournée
triomphale dans le pays, remarqua ces adorables petits porcinets
roses. Il n'avait mangé qu'une demi-baguette au déjeuner et
il avait un petit creux. Il s'approcha. Il avait un look de fourmi,
avec sa combinaison de plongée pour se protéger des
microbes. Il ne lui manquait que les antennes. Les porcelets le
virent s'approcher avec horreur et ils réfugièrent promptement dans
leurs demeures respectives. Se sentant en forme, le chanteur pop à
la renommée internationale se lança dans une chorégraphie de type
« Thriller » dont les notes aiguës et le rythme saccadé
fit tomber les deux premières baraques. Naf-Naf et Nif-Nif n'eurent
d'autre solution que de se réfugier chez Bernard. Mickael Jackson
eut un vague mouvement de dépit qu'on connaît aujourd'hui sous le
nom de « Moonwalk » et on ne le revit plus jamais dans
les parages.
Greg
***
La
petite fille était perdue dans la forêt. Elle avait désobéi à sa
mère et avait quitté le chemin pour cueillir des fleurs. Son anorak
usé et un peu trop petit ne lui tenait pas assez chaud et elle
commençait à grelotter dans le soir qui tombait.
Elle
aperçut soudain dans une clairière une maison qui lui sembla bien
accueillante. Elle s'approcha, avec l'intention de demander de l'aide
à ses habitants. Les clés, accrochées à un joli porte-clés
représentant une silhouette d'ours, étaient dans la serrure.
La
petite fille frappa à la porte, car elle était très polie.
N'entendant
pas de réponse, elle tourna la clé et entra doucement. Elle
découvrit alors l'intérieur de la demeure, fort coquet ma foi.
Trois
perchoirs trônaient à côté de trois fauteuils, eux-même devant
trois tables basses : un grand perchoir avec un grand fauteuil
et une grande table, un moyen perchoir avec un moyen fauteuil et une
moyenne table, et un petit perchoir à côté d'un petit fauteuil
devant une petite table.
Le
feu brûlait dans la cheminée. La petite fille ôta son anorak
et s'approcha pour se réchauffer. En même temps, elle regardait
autour d'elle, cherchant un moyen de prévenir sa mère qui devait
s'inquiéter, car la nuit était maintenant bien installée.
Elle
se hissa d'abord sur le grand fauteuil, car il lui semblait avoir
aperçu un ordinateur sur la grande table. Mais tout ça était bien
trop haut pour elle, et elle ne put atteindre le bouton « on ».
Elle
n'eut pas plus de chance avec la moyenne table, sur laquelle elle
avait vu un téléphone portable,
car malheureusement pour elle, lorsqu'elle eut réussi à l'atteindre
et à composer le numéro de sa mère, l'appareil émit le sifflement
caractéristique de la batterie vide.
Alors,
la petite fille s'approcha de la petite table, s'assit
confortablement dans le petit fauteuil, saisit le téléphone
portable qui se trouvait sur la
petite table et composa à nouveau le numéro de sa mère.
Lorsqu'elle
eut prononcé « Allô, M'man, c'est moi ! T'inquiète pas,
je suis au chaud dans une jolie maison, tout va bien, enfin, je
crois... », elle sursauta et poussa un grand cri : trois
perroquets venaient
d'entrer dans la maison.
Un
bel ara aux plumes bleues se posa sur le grand perchoir, un
magnifique cacatoès aux plumes blanches se posa sur le moyen
perchoir, et une toute petite perruche verte aterrit sur le tout
petit perchoir. Derrière les trois perroquets,
trois ours regagnaient leur demeure : un grand papa ours, une
moyenne maman ourse, et leur petit ourson.
La
petite fille, d'abord pétrifiée, hésita à hurler. Mais les trois
ours la regardèrent gentiment, virent le téléphone
portable dans sa main et
comprirent tout de suite la situation : ce n'était pas la
première fois qu'un promeneur égaré trouvait refuge chez eux !
Petit
ours fit un gros bisou à la petite fille, maman ourse prit le
téléphone et rassura la mère. Et papa ours, après avoir noté
l'adresse, prit les clés de sa voiture, attachées sur un autre
porte-clés,
publicitaire celui-là, et proposa de ramener la petite fille chez
elle. Elle remit donc son anorak,
monta dans la voiture de papa ours, et regagna sa propre maison. Tout
se terminait donc pour le mieux.
La
petite fille, qui continua à se promener dans les bois pour cueillir
des fleurs et rendre visite à ses amis les ours, n'alla jamais à
l'école et n'apprit donc jamais à lire et à écrire. Devenue
grande, pour ne pas qu'on oublie son histoire, elle la raconta à
l'écrivain public
qui la rédigea dans son grand cahier.
C'est
de lui que je l'ai apprise...
Laurence
***
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