samedi 29 août 2015

Atelier d'écriture du 09/02/2015

Animé par ?

Tirage au sort d'un super-héros et d'un animal de fable
***
La mouche et le Dr Jekyll.

Le Docteur Jekyll dans son laboratoire perché
Tenait dans sa main une cornue
La mixture dans le récipient bouillait lentement
Une fumée s'échappait du chimique bocal
Et dégageait une fétide odeur d'étron
Une mouche, voletant par là, fut par la fragrance alléchée
Elle tenta plusieurs fois d'atteindre ce liquide qui lui faisait tant envie
Vol en piqué, acrobaties, rien n'y fit
Épuisée, se posant sur la paillasse, elle attira donc l'attention du Dr Jekyll et lui tint ce court mais éloquent discours :
« Hé, Monsieur du Labo, que vous me semblez beau
Et sans mentir, si le contenu de votre bouilloire
Est aussi bon que son odeur est flatteuse, vous êtes
Le Phoenix des chimistes de ce pays ! »
A ces mots, le brave docteur ne se sentit plus.
Il laissa couler un peu du breuvage acide sur le sol.
La mouche s'empressa d'aspirer le liquide nauséabond si onctueux.
Elle se transforma alors en un agressif insecte de l'espèce nommée frelon
Et attaqua le sympathique docteur qui lâcha la cornue et tout le dangereux produit s'infiltra dans le parquet.
Ainsi prit fin cette aventure et le Dr Jekyll ne sut jamais en quelle créature monstrueuse il eût été transformé s'il eût bu le douloureux nectar.
Mais cela ne l'empêcha pas de recommencer le lendemain après s'être débarrassé de l'importun.

Moralité : avant de prendre la mouche, réfléchissez bien, Mr Hyde n'est peut-être pas très loin.
Greg.

Atelier d'écriture du 23/03/2015

Animé par Jérôme

Première fois
***
« Alors, comment c'était ? »
Une sensation, comment dire ? De liberté. Un effort consenti par les jambes pour que le reste du corps puisse profiter de l'exaltation du vent dans les cheveux. Ça grise, une tempête de liberté se déclenche alors dans votre crâne. Un grand sourire béat illumine votre visage. Il faut tenir le cap, le plus longtemps possible car les changements de direction, c'est pas encore au programme. La main qui vous rassure vous lâche alors, vous laisse seul avec votre mouvement incessant des mollets qui se contractent. Vos mains se crispent et s'efforcent de maintenir la stabilité de l'ensemble. Mais un caillou vous distrait soudain, sur la surface jusqu'alors parfaite de l'asphalte. Un coup sur la droite, puis sur la gauche. L'équilibre est rompu, le charme aussi. Vous voyez le bas-côté se rapprocher, on dirait que les orties vous appellent. Une sensation de brûlure brusquement vous arrache des « Aïe ! » et des « Ouille ! ».
Un sourire compatissant, la main qui vous a lancé sur la route s'avance alors vers vous et vous relève. Malgré la douleur, le découragement n'est pas de mise.
Vous remontez sur la monture sans vous plaindre et regardez l'horizon, comme un chevalier solitaire que l'aventure attend. L'aventure et son lot de chute dans les orties. Mais ce n'est pas ça qui va vous arrêter, n'est-ce-pas ?
Cela s'est-il vraiment passé ainsi ?
Peut-être, peut-être pas. Les vrais souvenirs sont ceux que l'on s'invente pour éclairer son avenir. Son avenir plein d'embûches mais aussi de moments de grandeur et de vent dans les cheveux.
L'intensité d'un moment ne se mesure pas à sa durée. Une première fois a autant de conséquences que si elle durait une éternité. On peut alors mettre un siècle dans une fraction de seconde. C'est la relativité générale à la portée de tous, la mécanique de l'Univers dévoilée par une simple pensée surgie du néant, que l'on chérit jusqu'à … la première fois qu'on meurt.
Mais ça, c'est une autre histoire …
Greg.

Atelier d'écriture du 24/08/2015

Animé par Laurence

Réécriture de contes : l'inducteur
  • choisir un conte que l'on connaît bien
  • tirer dans une enveloppe une liste de 5 mots (les 12 listes proposées ci-dessous)
  • réécrire le conte en y intégrant ces mots. NB : le récit doit rester cohérent...
    *** 
    Les listes de mots sont constituées d'un personnage, d'un animal, de deux objets, d'un élément d'habillement :

Mickaël Jackson                        serial killer          jockey                     Père Noël
fourmi                                         sauterelle           punaise                   éléphant
store vénitien                              interrupteur       fiche d'état civil       baobab
une demi-baguette                   volcan               pince à linge           magnet
combinaison de plongée          tutu                   caleçon                  long maillot jaune

Mickey                                       croque-mort     bonhomme de neige       commissaire priseur
ornithorynque                            chimpanzé        poulpe                             cheval gris
piano                                         porte-avions      radiateur                          post-it
persil                                          œuf                   cahier à spirale                 tasse de thé
bikini                                          robe longue     gilet écossais                     string

Schtroumpf                              écrivain public          Zorro                          agent de police
tigre                                        perroquet                  zèbre                          lion des montagnes
code de la sécurité sociale    porte-clés                  calendrier                   hamburger
hélicoptère                            téléphone portable   barbecue                   tabouret
cape                                      anorak                       gants blancs              slip kangourou

 ***

Il était une fois une jeune fille qui s'habillait tout en rouge, y compris son string. Elle avait noté sur un post-it ce qu'elle devait emmener chez Mère-Grand, comme elle l'appelait en verlan. Il y avait dans son panier une motte de beurre et quelques autres bricoles qu'elle avait commandée à l'AMAP du coin. Elle grimpa sur son grand cheval gris et commença son périple à travers la forêt sombre et dangereuse. Au détour d'un chemin, elle rencontra le loup qui était en fait une petite frappe toujours prête à fomenter des sales coups. Après une courte conversation au cours de laquelle il s'informa sur l'adresse de la vieille et il indiqua à la jeune fille au string rouge un raccourci qui n'en était pas un, il fila vite chez l'ancêtre, se fit offrir une tasse de thé et engloutit la pauvre mémé tout entière d'une seule bouchée avant de s'avachir sur le lit pour attendre sa seconde proie. La magnifique horloge comtoise, que n'aurait pas dédaignée un commissaire-priseur, sonna enfin six heures et la pauvre enfant se pointa et fut à son tour avalée après un bref débat sur la taille et le système pileux des extrémités du loup qui se faisait passer pour l'aïeule. Un valeureux bûcheron, à la hache bien affûtée, passait par là et délivra les deux infortunées dont les cris avaient traversé la paroi stomacale du canidé, à moins que celui-ci n'eût eu une forte indigestion et n'eût dû immédiatement déglutir son repas trop goulûment ingéré.
La suite serait trop fastidieuse à conter car les gens heureux n'ont pas d'histoires …

Nif-Nif, Naf-Naf et Bernard étaient trois petits cochons vivant paisiblement au bord de la rivière. Un jour, ils décidèrent de se construire chacun un logis. Le premier le construisit en paille, le second en fagots de bois et le troisième, plus prévoyant, mit six mois de plus mais construisit sa maison en briques de bonne qualité. Il équipa même ses fenêtres de stores vénitiens. Michael Jackson, qui passait par là à l'occasion d'un tournée triomphale dans le pays, remarqua ces adorables petits porcinets roses. Il n'avait mangé qu'une demi-baguette au déjeuner et il avait un petit creux. Il s'approcha. Il avait un look de fourmi, avec sa combinaison de plongée pour se protéger des microbes. Il ne lui manquait que les antennes. Les porcelets le virent s'approcher avec horreur et ils réfugièrent promptement dans leurs demeures respectives. Se sentant en forme, le chanteur pop à la renommée internationale se lança dans une chorégraphie de type « Thriller » dont les notes aiguës et le rythme saccadé fit tomber les deux premières baraques. Naf-Naf et Nif-Nif n'eurent d'autre solution que de se réfugier chez Bernard. Mickael Jackson eut un vague mouvement de dépit qu'on connaît aujourd'hui sous le nom de « Moonwalk » et on ne le revit plus jamais dans les parages.
Greg
***
La petite fille était perdue dans la forêt. Elle avait désobéi à sa mère et avait quitté le chemin pour cueillir des fleurs. Son anorak usé et un peu trop petit ne lui tenait pas assez chaud et elle commençait à grelotter dans le soir qui tombait.
Elle aperçut soudain dans une clairière une maison qui lui sembla bien accueillante. Elle s'approcha, avec l'intention de demander de l'aide à ses habitants. Les clés, accrochées à un joli porte-clés représentant une silhouette d'ours, étaient dans la serrure.
La petite fille frappa à la porte, car elle était très polie.
N'entendant pas de réponse, elle tourna la clé et entra doucement. Elle découvrit alors l'intérieur de la demeure, fort coquet ma foi.
Trois perchoirs trônaient à côté de trois fauteuils, eux-même devant trois tables basses : un grand perchoir avec un grand fauteuil et une grande table, un moyen perchoir avec un moyen fauteuil et une moyenne table, et un petit perchoir à côté d'un petit fauteuil devant une petite table.
Le feu brûlait dans la cheminée. La petite fille ôta son anorak et s'approcha pour se réchauffer. En même temps, elle regardait autour d'elle, cherchant un moyen de prévenir sa mère qui devait s'inquiéter, car la nuit était maintenant bien installée.
Elle se hissa d'abord sur le grand fauteuil, car il lui semblait avoir aperçu un ordinateur sur la grande table. Mais tout ça était bien trop haut pour elle, et elle ne put atteindre le bouton « on ».
Elle n'eut pas plus de chance avec la moyenne table, sur laquelle elle avait vu un téléphone portable, car malheureusement pour elle, lorsqu'elle eut réussi à l'atteindre et à composer le numéro de sa mère, l'appareil émit le sifflement caractéristique de la batterie vide.
Alors, la petite fille s'approcha de la petite table, s'assit confortablement dans le petit fauteuil, saisit le téléphone portable qui se trouvait sur la petite table et composa à nouveau le numéro de sa mère.
Lorsqu'elle eut prononcé « Allô, M'man, c'est moi ! T'inquiète pas, je suis au chaud dans une jolie maison, tout va bien, enfin, je crois... », elle sursauta et poussa un grand cri : trois perroquets venaient d'entrer dans la maison.
Un bel ara aux plumes bleues se posa sur le grand perchoir, un magnifique cacatoès aux plumes blanches se posa sur le moyen perchoir, et une toute petite perruche verte aterrit sur le tout petit perchoir. Derrière les trois perroquets, trois ours regagnaient leur demeure : un grand papa ours, une moyenne maman ourse, et leur petit ourson.
La petite fille, d'abord pétrifiée, hésita à hurler. Mais les trois ours la regardèrent gentiment, virent le téléphone portable dans sa main et comprirent tout de suite la situation : ce n'était pas la première fois qu'un promeneur égaré trouvait refuge chez eux !
Petit ours fit un gros bisou à la petite fille, maman ourse prit le téléphone et rassura la mère. Et papa ours, après avoir noté l'adresse, prit les clés de sa voiture, attachées sur un autre porte-clés, publicitaire celui-là, et proposa de ramener la petite fille chez elle. Elle remit donc son anorak, monta dans la voiture de papa ours, et regagna sa propre maison. Tout se terminait donc pour le mieux.
La petite fille, qui continua à se promener dans les bois pour cueillir des fleurs et rendre visite à ses amis les ours, n'alla jamais à l'école et n'apprit donc jamais à lire et à écrire. Devenue grande, pour ne pas qu'on oublie son histoire, elle la raconta à l'écrivain public qui la rédigea dans son grand cahier.
C'est de lui que je l'ai apprise...
Laurence
***

Atelier d'écriture du 09/03/2015

Inventer une histoire à partir d'un ou plusieurs titres de romans de série noire :

Faites danser le cadavre
Le vautour attend toujours
Bijou, César Borgia
Zombie, Magie Noire
L'abominable pardessus
Douze balles dans la peau
Alerte au croque-mort
Pas de mentalité
Méfiez-vous fillettes
Une vierge passe
Trois têtes sous le même bonnet
***
L'abominable pardessus
Dans une vallée reculée d'Auvergne, une famille est décimée par une étrange maladie. Le Détective Franck Murdock en est convaincu : il est sur la piste d'un mal très ancien, une antique relique sur laquelle pèse une atroce malédiction : un pardessus ayant appartenu à César Borgia, dans la doublure duquel serait dissimulé un diamant maudit transformant tout individu qui le porte en un zombie tueur et dévoreur de chair.
Les vautours planent au-dessus de cette vallée mystérieuse. Mais quel jeu semble jouer l'énigmatique Adeline, héritière d'une lignée de sorcières pratiquant la magie noire ? A-t-elle un lien avec cette sombre histoire ? Existe-t-elle réellement ou bien uniquement dans l'imagination du détective ?
Après « L'énigme du saucisson maléfique » et « L'attaque des Blorgs », l'extraordinaire auteur John Harrymann nous emmène à nouveau aux limites de l'angoisse et du cauchemar, où se dessine la figure du maître Edgar Allan Poe, pour le plaisir de ses lecteurs toujours plus nombreux et captivés par ses romans hallucinants.
Un livre à éviter de lire avant de s'endormir, dans une pièce bien éclairée...

Trois têtes sous le même bonnet
ou un extraterrestre tricéphale à Courchevel
Il est loin le temps des navettes spatiales à la grand-papa. A présent, il est possible de parcourir la galaxie sur un simple vélo à plasma. Les E.T. envahissent la Terre … en tant que touristes.
Maxime Martin est chauffeur de car. Il emmène régulièrement des créatures à tentacules et autres appendices de toutes sortes en excursion à la mer ou aux sports d'hiver. Mais voilà que, lors d'un voyage à Courchevel, un Tricéphale, un extraterrestre à trois têtes, est retrouvé mort dans la soute à bagages. L'enquête du détective Franck Murdock, qui était justement en vacances dans le village voisin, commence alors sous d'effroyables auspices. Le Tricéphale était en effet le fils de l'ambassadeur de la planète Alpha X. L'affaire est délicate et la menace d'une guerre interplanétaire plane.
Franck Murdock est rejoint par un agent de la Sûreté du Territoire, la jeune et jolie Francine, dont la chevelure blonde risque bien de tourner la tête au détective charmeur.
Une œuvre digne des sagas Star Wars et Star Trek et des meilleurs westerns de Sergio Leone.
Greg

***
Titres de roman policier : nous devons en choisir un (ou plusieurs) et écrire la 4ème de couverture, histoire de donner envie à nos potentiels lecteurs de dévorer notre prose !

NB : pour l'écriture du roman dans sa totalité, ce sera sans doute pour un autre atelier ?

Les titres proposés :
L'abominable pardessus – 12 balles dans la peau – Alerte au croque mort – Pas de mentalité – Méfiez-vous, fillettes ! - Une vierge passe – Trois têtes sous le même bonnet – Planque-toi à la morgue – Faites danser le cadavre

FAITES DANSER LE CADAVRE

Depuis leur plus tendre enfance, Amanda et Jenny sont inséparables. Accompagnées par leurs amoureux, Anton et Marcel, elles décident de conquérir la célébrité.
Quoi de mieux que de s'inscrire à « Qui dansera avec LUI ? », la nouvelle émission de télé-réalité qui va passionner le pays tout entier ? Les producteurs, enthousiasmés par ce quatuor chic et choc vont leur ouvrir en grand les portes des studios.
Mais un concurrent bien moins glamour pourrait contrarier leurs beaux projets de gloire...

L'ABOMINABLE PARDESSUS

« Une redingote, j'ai vu une redingote ! » râle Abel Decadicks avant de mourir...
L'inspecteur Bela Tchitchique ne dispose pour démarrer son enquête que des derniers mots de la victime, et d'un dessin de yéti trouvé à proximité du cadavre.
C'est bien peu, mais rien n'est impossible pour le fin limier Tchitchique !
Laurence

Atelier d'écriture du 13/04/2015 - 1ère partie

Animé par : Greg

Un jour, un roi
personne parmi ses
regarda autour de lui
du bois, mais ne put
il s'approcha de
vous pas m'indiquer
Je le puis
jamais de la forêt


Inventez une histoire en complétant les phrases.
***
Un, jour, un roi qui ne trouvait personne parmi ses sujets qui pourrait faire un époux convenable pour sa fille. Il chercha longtemps pourtant. Il regarda autour de lui, mais il ne put trouver personne d'assez noble. Il erra jusqu'à l'orée du bois mais ne peut dénicher le moindre godelureau qui mériterait la main de sa progéniture. Il marcha toute une journée. A la tombée de la nuit, il s'approcha de la rivière. Il vit un bûcheron de l'autre côté. Comme il était perdu, il demanda à l'homme "Ne pouvez-vous pas m'indiquer le chemin du palais ?". "Je le puis, répondit le bûcheron.
Mais, alors qu'il allait lui indiquer la voie à suivre, il aperçut derrière le roi, un énorme ours qui s'apprêtait à le dévorer. Le bûcheron sauta par dessus le ruisseau et se plaça entre le monarque et l'ours qui finit par s'enfuir devant la forte stature de l'homme des bois.
"Ah, déclara le roi, tu n'es pas noble de naissance, assurément, mais par ma barbe tu es assez brave et noble de coeur pour te marier avec ma fille".
Les épousailles eurent donc lieu en grande pompe et la fille du roi et le bûcheron ne sortient jamais de la forêt qu'on appela désormais "Le Palais de Verdure".
Greg.
***
Un jour, un roi, qui était roi depuis déjà trop longtemps à son goût (et c'est pour ça que nous l'appelons « roi », et pas « homme politique »), donc disais-je, ce roi se dit qu'il était temps de se chercher un successeur.

Hélas, pas un seul morceau de mouche ou de vermisseau... oups, je m'égare... Pas un seul dauphin, enfant, neveu, cousin, masculin ou féminin pour lui succéder. Personne parmi ses conseillers, n'avait la moindre idée à proposer pour permettre à ce roi de prendre sa retraite.
Il regarda autour de lui, fort découragé. « Décidément, je ne suis entouré que de couillons » dit-il ; ce qui, vous l'avouerez, n'était pas très classe dans la bouche d'un roi !

Il décida donc, pour se calmer, d'aller faire un tour, sans escorte, et surtout sans conseiller.
Il traversa son château, le pont-levis, la prairie, et s'avança en direction du bois, mais ne put l'atteindre, car une force surnaturelle l'en empêchait.
Il s'approcha de ce qui, à ce moment du récit, paraissait bien être un genre de barrière magnétique qui aurait été installée tout récemment par... le roi se le demandait. « Diable », pensa-t-il... mais il ne se résolut pas à faire demi tour. D'ailleurs, une créature apparut devant cette barrière que le roi sentait mais ne voyait toujours pas.
« Bonjour, étrange étranger, ne voulez-vous pas m'indiquer qui vous êtes, et ce que vous faites ici ? » demanda le roi qui était fort poli (c'est toujours pour ça qu'il est roi et pas homme politique).
- Ffkrzistpsts, répondit la créature, ce qui, dans son langage, signifiait « Je le puis ». Puis la créature tint au roi un long et agréable discours dans son langage, discours auquel le roi ne comprit rien.
Ce n'est que lorsque le roi sentit le sol se soulever et qu'il se vit avec la prairie, le pont-levis, le château et probablement tout ce qu'il y avait dedans, emporté dans les airs, qu'il se rendit compte qu'il ne s'approcherait plus jamais de la forêt.

Les extra-terrestres venaient de prélever un petit échantillon de planète bleue...
Laurence
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Atelier d'écriture du 13/04/2015 - 2ème partie

Animé par : Greg

Imaginez un être surnaturel. Ce peut être un monstre, une divinité, un super-héros issu de la littérature, du cinéma ou de votre imaginaire (par exemple la créature du docteur Frankenstein, Dark Vador, votre peluche d'enfance, etc.)
Écrivez son journal intime, sur une journée ou plus …
***
Le soleil entre par le soupirail. Il est plus de six heures. Dans quelques heures, tout sera brouillé. Je me sens ivre d'une puissance incontrôlable. Mes chaînes traînent sur le sol en tintant de manière sinistre. Assis devant une petite table, dans cette cave humide, j'essaie de mettre un peu d'ordre dans ma pauvre tête. En moi se combattent deux êtres dont les forces sont égales. Mais certains soirs, l'ombre envahit mon esprit et l'instinct de prédation est trop fort. J'ai donc demandé à mon âme-sœur, ma bien-aimée, de m'enfermer ici les soirs de pleine lune. Ô mon adorée, que de tourments je t'inflige, que de larmes doivent couler sur tes joues ces soirs-là, en m'entendant hurler à la mort, tentant de me défaire de ces chaînes qui m'entaillent la chair. Mes premières transformations ont donné lieu à de véritables courses effrénées à travers la ville, à la recherche de proies. Je rentrais couvert de sang et je n'ai jamais su s'il s'agissait de sang humain ou d'animaux. Le lendemain, je consultais en tremblant les journaux, à la recherche d'articles mentionnant la découverte de corps mutilés. Mais rien dans les unes ni les faits divers n'indiquaient qu'une bête avait égorgé de pauvres gens...
Mais je n'ai pas voulu prendre de risques et ce sous-sol et ces chaînes sont tout ce qui protège le monde extérieur du monstre qui est en moi.
21H00. J'ai dormi longtemps. La lune est là, indéfectible compagne, fidèle au rendez-vous. Une obscurité infecte pénètre dans mon crâne.
Les chaînes vont-elles tenir ? Il faudra que je fasse renforcer la porte et le soupirail...

Note de la rédaction : cette partie du texte est illisible et le papier est déchiré.
Greg.

***
Lundi 06/04/2015
Fin de l'hiver. Il va commencer à faire moins froid. Je vais quitter le recoin dans lequel je me suis installé depuis les premières gelées. J'y étais bien, mais si j'y reste trop longtemps, je vais me scléroser. Déjà que je ne suis pas bien gros...

Mardi 07/04/2015
Plein d'enthousiasme ce matin, je me rue hors de mon trou. Et merde !!! J'ai oublié que mes poils, eux, n'ont pas dormi et qu'ils ont bien poussé ! Me voilà coincé, tout emmêlé, emberlificoté... Dégoûté !

Mercredi 08/04/2015
Passé la journée à appeler à l'aide...

Jeudi 09/04/2015
Mes cris ont été entendus. Une petite fille, pas du tout effrayée par mes longs poils et ma tête... inhabituelle, a bien voulu sortir ses ciseaux à bouts ronds de sa trousse d'écolière bien sage, et m'a délivré. Çà a pris un peu de temps, car elle a fait très attention de ne pas me blesser.
J'ai passé la fin de la journée à me pomponner : fallait réparer les dégâts causés à mon pelage par la séquence sauvetage.

Vendredi 10/04/2015
Première sortie. J'ai fait quelques courses, incognito. Ma petite taille m'aide vraiment !
Puis une visite à l'ami qui créchait cet hiver dans un autre recoin pas loin du mien. Nous passons la soirée ensemble, et comme on a bien arrosé nos retrouvailles printanières, je reste dormir chez lui.

Samedi 11/04/2015
Au moment où j'allais quitter mon pote, voilà sa famille stéphanoise qui débarque. Trop sympas tous ! « T'es tout seul ? qu'ils disent, passe la journée avec nous ! ». Ils racontent leur hiver. Je repère une petite cousine aux crocs luisants et affûtes, à la fourrure verte et soyeuse... Nous discutons jusque tard dans la nuit. Elle me raconte les endroits qu'elle fréquente à « Sainté », comme elle dit. Je lui raconte ma vie de monstre solitaire. Au petit matin, je rentre chez moi.

Dimanche 12/04/2015
Je n'ai fait que penser à elle ! Je veux la revoir !

Lundi 13/04/2015
J'ai fait le voyage jusqu'à Saint-Étienne. Je ne sais pas où la trouver... Châteaucreux, Geoffroy Guichard, musée de la mine, Centre Deux, rue Désiré Claude... Tiens, il y a là 16 gus qui grattent furieusement du papier.
Dites, vous n'auriez pas vu ma bien-aimée ?
Laurence.

Atelier d'écriture du 11/05/2015

Souvenirs ou les légendes du Remue-Méninges.
Inventez des histoires concernant les meubles du Remue-Méninges
***
Le soleil se couchait sur la ville. Nous marchions depuis des heures sous le cagnard infernal de ce mois d'octobre (hé oui, ma bonne dame, y a plus de saisons !). Joe marchait en tête, son bâton faisait "toc, toc" sur l'asphalte qui cuisait.
« C'est encore loin ? » gémit quelqu'un derrière.
« On est fatigués » grogna quelqu'un d'autre.
« Avancez » gueula Joe, qui s'était arrêté à contrecœur.
Je me suis approché de celui qui s'était improvisé chef de notre petite troupe et je lui ai demandé :
« Tu es bien sûr qu'il existe ? Après tout, ce n'est peut-être qu'une légende ? »
Il me regarda fixement avec un air désappointé puis me déclara :
« Homme de peu de foi, il faut croire aux légendes : plus elles sont belles, plus elles sont réelles. Cherche en toi la force, jeune Padawan ! »
Ne relevant pas l'allusion cinématographique, je grommelai quelques excuses foireuses, regardai mes chaussures et notre petit groupe s'ébranla à nouveau vers sa destination finale, suant à grosses gouttes malgré l'hiver qui approchait (putain de réchauffement climatique!).
A chaque croisement, Joe s'arrêtait et fermait les yeux, comme cherchant une inspiration, un signe. Nous le regardions avec respect. Il était notre guide, le dépositaire de nos espoirs. Autour de nous, les immeubles perdaient leur contraste, le ciel tendait vers le bleu marine et quelques étoiles s'efforçaient de nous lancer leurs signaux vacillants, telles des balises. On n'entendait que le bruit de quelques voitures, celui de nos pas de plus en plus lourds sur le trottoir et le murmure des gens qui s'attardaient aux terrasses des bars. Une odeur d'herbes sèches vint nous titiller les narines. Nous sortions de l'étouffante étreinte de la ville. La pente s'accentuait et nous devions tendre plus fortement les muscles de nos mollets, nos soufflés désynchronisés cadençaient notre marche vers l'inconnu, le but de notre quête. De petits animaux filaient dans les ronces à notre approche et des papillons nocturnes voletaient fébrilement autour de nous. Et soudain, dans l'air tremblant de la nuit, au détour d'un virage, nous la vîmes. C'était une lueur électrique dessinant le contour d'une fenêtre d'une petite maison de pierre au bord de la route. Joe cessa de marcher, comme interdit. Nous l'imitâmes, fascinés par le spectacle de cette maison hors du temps.
« C'est ici ? » finis-je par articuler après plusieurs secondes de silence suspendu.
« C'est ici. » répondit Joe d'une voix sans timbre.
Il s'avança vers la porte et frappa trois coups brefs.
« Qui est-ce ? » demanda une voix inquiétante à l'intérieur.
« Nous venons pour … » dit Joe
Alors la porte s'ouvrit et des mains passèrent le seuil, tenant un tabouret de bar à l'assise jaune en matière plastique moulée.
Joe s'empara du siège, remercia et salua la personne mystérieuse.
La redescente fut joyeuse, notre fatigue s'était évaporée. Un petit vent du nord s'était levé, emmenant avec lui tous nos soucis, nos peurs, nos lassitudes.
Demain, il allait peut-être enfin faire un temps d'octobre (hé oui, ma bonne dame, on en sait jamais !)
Nous n'avons jamais revu Joe. Sans doute est-il encore en train de parcourir le monde, à la recherche d'autres meubles légendaires...
Greg
***
Parmi tous les objets du Remue Méninges, choisissez-en un (hors expositions temporaires), et imaginez son histoire, d'où il vient, comment est-il arrivé ici, que voit-il, que ressent-il, faites-le parler ou faites-en un conte ou une légende, ou... ce qui vous inspire.

A vous je vais le dire : je suis une célébrité, enfin... j'étais.
Mais maintenant je suis bien cachée sous ma toile cirée à pois, tranquille, la belle vie !
Vous ne me croyez pas ? Vous avez tort !
Allez, je sens votre impatience, j'ai piqué votre curiosité, alors... je vais vous dire d'où je viens.

Connue j'étais, j'vous dis ! Vous avez bien entendu parler, il y a.... oh... vingt ans à peu près ? LOFT STORY ! Mais si ! Ces quelques inconnus d'un coup bombardés en pleine lumière, des centaines de milliers de téléspectateurs, des fans, des votes... Eh bien, j'en étais ! Eh oui, la table de la cuisine, c'était moi !
Avec mes copines du magasin, on avait passé le casting. Tous les décorateurs étaient là, ils ont tourné, nous ont regardées, ils ont pris nos mensurations, se sont assurés de notre stabilité... et j'ai été choisie ! Quelle fierté ! Embarquée dans cette aventure qui faisait fureur à l'époque. Ah ! J'ai aimé la chaleur des spots, le ronron des caméras... Et ces petits jeunes qui s'épanchaient en vraies et fausses confidences sur mon plateau. Les cris, les rires, le suspense du vendredi soir (ou de samedi, je ne sais plus), les larmes et les déceptions, les vraies émotions et celles bien scénarisées... j'adorais !

Et puis, ils ont voulu remettre çà. La saison II, la III, et puis « Secret Story ». A chaque nouvelle aventure, la prod' me passait au relooking. Moi aussi j'avais droit à mes séances de maquillage !
Mais bon, si j'avais trouvé ça marrant au début, si j'étais fière de passer à la télé, au bout de quelques années j'en ai eu marre. Plein les pieds ! Ras le plateau ! J'ai commencé à trouver que tout était « trop » : trop de bruit, trop de cris, trop d'artifices, trop d'insultes... et je me suis trouvée trop nulle ! Le burn-out quoi !

Alors, j'ai profité d'une finale, lorsque tout a été éteint, pour demander très gentiment à un technicien de m'échanger, ni vu ni connu, avec une petite jeune qui révait de gloire, et ils ont continué sans moi.

Pendant quelques temps, j'ai vécu planquée au fond d'un garde-meubles peinarde. J'étais à la retraite en quelque sorte. Mais, le garde-meubles après la vie trépidante des studios, le contraste était un peu raide, et je m'ennuyais sérieusement.

Quelques mois après le début de ma retraite, le technicien a ouvert la porte du garde-meubles et m'a embarquée dans un camion. J'ignorais où je partais. J'étais un peu anxieuse... Normal, quand on ne sait pas ce qui va se passer. Est-ce que pour moi ça allait être la fin du voyage ? Démontée, broyée, brûlée peut-être ? Oh, recyclée, s'il vous plait, recyclée...

Et puis, après quelques heures de route, me voilà dans cet endroit. Plutôt cool ma foi ! Il y a de la vie, juste ce qu'il faut. Les soirs de concert, le bruit, les lumières, les applaudissements, ça me rappelle mon jeune temps...

Mais je reste bien cachée sous ma toile cirée à pois, parce que j'ai entendu dire que la prod' n'avait pas apprécié ma désertion, et ils me rechercheraient toujours... Je ne sais pas si c'est vrai, et il y a sans doute prescription, en plus ! Mais... on ne sait jamais... et moi, je veux rester au Remue le plus longtemps possible !

Laurence

Atelier d'écriture du 08/06/2015

Atelier animé par Marie-Hélène qui nous a présenté l'OULIPO (OUvroir de LIttérature POtentielle) (voir document)

1) Bristols pour poème combinatoire
Écrire un vers sur chacun des bristols (recto-verso)

2) Portraits croisés (voir Matrice)

3) Morale élémentaire de Raymond Queneau

***

Maison magnifique Lumière crue Triangle isocèle
Poisson écarlate

Chemin forestier Herbe roussie Route cabossée
Chien abandonné

Marmite rouillée Livre abîmé Asphalte fondu
Eau trouble

Cadres photos
Sur un mur
Mouillé par les eaux
Mystère de la nature
La crue jusqu'en haut
A emporté les rêves
Qui s'échoueront sur la grève

Dossier jaune Toile cirée Verre vide
Stylo noir

Homme fatigué Table bancale Prospectus plié
Bruit discret

Il faudra
Demain
Parcourir le chemin
Dans les bois
Ma jolie Pernelle
Le soleil de dentelle
Fait rire les hirondelles
Greg

***
Chien zombie président de la FIFA
méchant marrant véreux


morale
sauve


requin déchet médecine
marteau nucléaire douce


musique
psychédélique


Etonnement
Suspense
Qu'arrive-t-il ?
Ici, maintenant
Je pense...
C'est pas débile ?
Suspense...


fantôme pétard gendarme
halluciné mouillé mobile


porridge
brûlé

Laurence

Atelier d'écriture du 22/06/2015 - 1ère partie

Atelier animé par : Carole.

1ère partie :

Images de personnages de dessins animés Disney (Gus le petit oiseau et Gugus la souris obèse)

Imaginer une histoire

Krado le petit oisau
L'est pas beau
L'a les plumes toutes cradingues
Les autres s'éloignent à cause qu'il schlingue
C'est pourtant d'sa faute
Quand il vole ou trotte
Il évite les gouttes de pluie
Tellement il est petit
Quand il se pose, y a bien la rivière
Mais là aussi c'est la galère
Pas moyen d'se laver
Le courant menacerait de l'emporter
Dans la mare
Y a les carpes sous les nénuphars
Alors quoi faire ? La basse-cour ?
Les poules le chassent de l'abreuvoir
Quand ce n'est pas les canards !!
Le martin-pécheur plonge,
Mais Krado, lui, il craint ça, ça le ronge
Alors il reste avec ses plumes sales, ébouriffées.
Une solution pourtant l'a effleuré !
Des pâquerettes sous les ailes
Ou de la citronnelle
Du coup, il ne pue plus et c'est le plus beau de tous les piafs !
Fin de la ritournelle, et paf !!
Greg
***
Gus versus Gusgus

C'est l'histoire de deux gus. Le deuxième gus, nommé Gusgus, n'est pas le double, ni le carré du premier, nommé Gus, même si sa corpulence pourrait le laisser supposer.

Écoutez donc l'histoire tragique de Gus et de Gusgus.

  • Eh, Gus ! disent les trois gus blancs emplumés. Tu veux faire partie de notre bande de gus ?
  • Oh ouais, les mecs ! répond Gus (vous ne croyez tout de même pas qu'il allait dire « ouais les gus !...)
  • Tu tombes bien, on a besoin d'un gus de plus pour aller à la douzaine ! Mais tu dois réussir l'épreuve que nous allons t'imposer.
  • Une épreuve ? Laquelle ? demande le gus Gus
  • On veut que tu captures un Gusgus bien dodu !
  • Un Gusgus ? répond Gus, qu'est-ce ?
  • C'est ça ! et les gus se penchent pour le regarder.
  • Horreur ! s'exclame Gus. Mais il est ENORME ! Et qu'est-ce ? Il cogne et castagne !
Gusgus acquiesce :
  • Oui, j'ai de gros biceps ! N'importe quel gus, je lui casse la tête, j'le plie en quatre dans une toute petite caisse !

Le pauvre gars Gus ! Jamais il n'osa affronter l'affreux, le gros, le gras Gusgus !
Il ne put faire partie de la bande des gus, et se contenta de gober, tout seul, de petits insectes aux très minces cuisses...

Et le gars Gusgus ? Il continua à manger, grossir, manger, grossir, manger, grossir... et finit dans le gras gros ventre du gus Raminagrobis !

Laurence