Animé par : Greg
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Décrire
un ensemble de tableaux
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4 – Le jeu de cache-cache
Contrairement à ce qu’on pourrait
penser, cet homme en costume cravate et chapeau melon est un joyeux
luron. Il adore jouer à cache-cache. Mais comme il n’est pas très
malin, il pense que dissimuler son visage derrière une pomme verte
lui permet d’être invisible. Ou alors il a fait le pari de manger
un fruit sans les mains. Le pauvre ! En plus, il va pleuvoir,
comme l’indiquent les nuages à l’arrière-plan et ses petits
camarades qui doivent certainement se moquer de lui, vont bientôt
rentrer chez eux et le laisser en plan , avec sa pomme sur le visage,
comme un énorme nez de clown d’une couleur inappropriée.
3 – La planète mystérieuse
C’était le printemps sur la planète
Vango, à 18 années-lumière de la Terre, à droite après le
premier pulsar. Les multiples soleils jaunes caracolaient dans le
ciel bleu pour fêter l’arrivée de l’équinoxe. A l’avant-plan,
on voit la fumée noire qui se dégageait de notre vaisseau spatial.
On s’était écrasé une heure plus tôt tout près du village
qu’on voit en arrière-plan. Selon le garagiste, c’était le
joint de culasse qui avait lâché lors de la traversée du Trou Noir
N° 7. La soirée s’est terminée dans un champ, à boire et à
fumer des trucs interdits sur Terre. Mais la photo est authentique.
Sans retouches, promis !
2- Canicule
Sans commentaires
6 – Pénélope portant une robe
payée avec ses emplois fictifs.
On voit qu’elle a vraiment que ça à
faire !
1 – Il y en a un qui s’est fait
mal et la blessure est profonde. Les badauds regardent tandis que le
secouriste tente de recoudre la plaie sur place. Âmes sensibles
s’abstenir !
5 – Si vous regardez bien, celui de
gauche est en train de tricher. Il a cinq as.
Le gars aux vêtements de marin, en
face de lui, est en train de se demander s’il ne s’est pas fait
avoir. Il regrette d’avoir accepté de jouer cette partie.
7 – Concert au RM
Au programme, des musiciens jouant
d’instruments à cordes inconnus improvisent un bœuf. La mezzanine
est surpeuplée. La bière a coulé à flots ce soir-là et très peu
de personnes ont écouté.
Ou « Atelier d’écriture »
(on n’a jamais été aussi nombreux). Celui qui fait les inducteurs
a l’air de s’ennuyer. On accepte même l’écriture musicale.
Greg.
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Elle est pas belle, la vie, dans cette
vie sans étoiles ? Elle est pas belle, la vie, dans cet océan
de lumière ? Elle est pas belle, la vie ? Pas belle, la
vie orageuse ? Fourmillante. Foisonnante. Et le vent qui pousse,
pousse. Et les rires d’enfants qui éclaboussent.
Marinette fixe le ciel étoilé. Mille
couleurs en une. Mille teintes. Mille soleils réunis en un seul.
Elle caresse son petit ventre rebondi.
La campagne ouvre ses bras. Les ailes
des montagnes découpent le ciel. Orageux. Nuageux. Scintillant.
Comme l’avenir.
Georges revenait de la guerre le
lendemain. Il lui avait écrit : « Ne t’inquiète pas,
ma douce, ma belle, ma colombe. Ne t’inquiète pas. Les canons ont
cessé de déchirer le ciel. La nuit est calme et tranquille. La vie
est belle. Je reviens mon ange. Bientôt je serai de nouveau chez
nous. Je t’aime. »
Marinette ne se lassait pas de lire et
relire cette missive. Elle avait déposé les armes. Elle avait
pleuré. Oh ! Pas beaucoup. Juste assez. Juste assez pour lui
laisser de la place à nouveau dans sa vie, à son mari. À son cher
et tendre.
Elle ne lui avait encore rien dit.
Comment dire ça ? Et puis, cette lettre qui a donné à son
ciel une pléthore d’étoiles.
Marinette huma l’air du soir.
L’odeur de la lavande avait envahi l’espace. Il était onze
heures du soir. Un ronronnement doux laissa une fine musique percer.
Le train passa. Comme passait le train de ses souvenirs.
Hier. C’était hier déjà. Et la
rose et la bague.
Hier. Une éternité. Trois ans.
Elle s’était perdue dans des rêves
éperdus. Elle avait travaillé pour la première fois de sa vie et
avec son premier salaire avait offert une blouse à sa mère.
Pourquoi l’aurait-elle gardé pour elle seule ? Elle avait
donné de la voix, à l’église. Tout ça. Tout ça. Et puis ce
ciel étoilé. Cette nuit. Comme si le Bon Dieu avait voulu remplir
d’espoir son sac déjà bien garni.
Tout ce temps perdu. Tout ce temps
éperdu.
« Une étoile et ça veut dire
qu’il m’aime… Deux étoiles pour une belle maison... Trois
étoiles : je veux qu’il retrouve son travail. »
Marinette baissa la tête. Elle suivit
le petit sentier qui serpentait jusqu’à leur baraque. À
l’embranchement elle prit à droite.
Il était revenu il y a de cela six
mois. Un court laps de temps pour se redire « je t’aime ».
Elle faillit trébucher à cause d’un
ridicule caillou disposé au milieu du petit sentier sinueux. Elle
échappa un léger cri. Perdu dans la nuit. Un tressautement.
Elle se raccrocha à la branche d’un
pin majestueux.
Le pas hésitant, puis nonchalant.
Bientôt le souffle court. Demain. Oui, demain, il saurait.
Catherine.
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