Atelier
animé par Carole.
Si
vous tapez dans un moteur de recherche : « Le livre
Assassin's Creed Unity passe le test de la page 99 »,
vous
trouverez certainement la dite page.
Ci-dessous je vous propose « ma »
page 100 de ce livre,
c'est à dire une page 100 qui pourrait exister si c'était moi qui
continuais à écrire le livre.
Remarque : je pense que vous ne
comprendrez pas l'histoire (en tout cas pas tout.) Mais je vous
rassure : moi non plus. D'Assassin's creed, je n'ai lu, pour le
moment, que la page 99.
***
Je
restai pensive un moment. Ruddock... ça faisait russe, comme nom.
Mais un Russe chez les Assassins ? Impossible ! Ou bien
alors c'était un faux nom. Rud... qu'est-ce que ça m'évoquait,
Rud ? Ou alors Roud ! Sûrement il fallait prononcer
Roud ! Et alors...
Un
lumière se fit dans mon esprit. Enfin, un lueur, une piste entrevue
entre les grands arbres de cette forêt pleine de complots...
Et
je dis à voix presque haute, quoique murmurée : « Ruddock.
Rouddock. Roue d'Oc ! » Et, levant la tête, je fixai
Weatherhall, qui, un doigt sur les lèvres, me faisait signe de
parler plus bas. Toujours cette vieille schnock de Levène à
guetter derrière la porte! Que le diablotin lui ratatine les
oreilles !
J'obtempérai,
et me mis à chuchoter à toute vitesse : « Roue d'Oc !
La Roue d'Oc ! Voilà qui nous ramène aux Cathares ! »
Weatherhall
eut l'air épaté, et dans un souffle il repris quasi
silencieusement : « Les Cathares ! Mais bien sûr
les Cathares ! Comme n'y avais-je pas pensé plus tôt ?
Ruddock n'est pas Rudodck et n'est pas un Assassin ! Et ne
désire pas revenir dans cette confrérie sombre ! Il a
définitivement renoncé au hasch. Il a opté pour le jeûne et le
végétarisme et... Tu es un génie, Jenny ! »
Il
m'aurait presque embrassée, et de voir ce Lord d'ordinaire
imperturbable se pencher vers moi, la flamme à l'œil et le sourire
aux lèvres, j'en fus toute retournée.
Le
cœur battant,
je me serrai contre
l'accoudoir opposé de mon fauteuil. Nous étions tous deux seuls
(enfin seuls!) dans la vaste bibliothèque, en ce soir d'un automne
pluvieux, assis au grand bureau d'acajou. Je continuai
dans un murmure : « Et ça explique, bien sûr la tenue
blanche de médecin : blanc pour la pureté, ça signe
l'appartenance cathare. Et médecin à cause de la santé par le
végétarisme et le jeûne alternés... »
Je
m'interrompis : quelque chose ne collait pas. Cette violence, cette
agressivité étouffée, ça ne cadrait pas avec le comportement
d'un Cathare abstinent. Sans doute Weatherhall avait-il suivi les
mêmes idées que moi car son visage était devenu pensif. Il
marmotta entre ses dents : « Le Cathare tue-t-il ou
est-il tué ? Le Cathare tue-t-il ou est-il tué ? Le
Cathare ne tue pas mais est tué... »
Je
sentis mon cœur ralentir : si je m'étais trompée il allait
moins m'admirer... Alors je réfléchis à toute vitesse, et
m'exclamai à voix basse : « C'est un déguisement. Un
déguisement de plus. Le fourbe ! »
Et
ma colère fut si grande que la flamme trembla dans la cheminée, et
aussi à la lampe à huile posée sur la table. Cela fit de grandes
ombres dansantes dans la pièce sombre et Weatherhall se mit à
psalmodier : « Venez, ô Esprits ! Aidez-nous à
débrouiller cette affaire ! »
Mais
c'était trop tôt quand même, la nuit n'était pas tout à fait
tombée et nul esprit ne se manifesta. Nous en étions réduits à
nos seules ressources de réflexion, et je dis, après cinq minutes
de silence : « Bon, repartons à zéro. Je suis la fille
d'un Templier et de la fille d'un Rose-Croix et d'une Croix-Rose. Je
suis encore trop jeune pour appartenir à la Société des
Croix-Roses, ou à celle des Templières. Et c'est moi, Jenny, que
deux hommes armés, dont un déguisé en médecin et porteur dans
une main d'un marteau à réflexe et de l'autre d'un scalpel,
arrêtent un vendredi soir de lune nouvelle, se saisissant de moi au
coin de la rue de l'Éternité et de l'impasse Perdue... Le scalpel
sur la gorge, j'entends ,
terrorisée , que la
vie de ma mère, Rose de Montval, Supérieure Bienveillante et
Bien-aimée des Croix-Roses, est en jeu, et qu'elle périra, ainsi
que les douze servantes du Rosier, si, si... »
« Si
quoi, Jenny, si quoi ? » me pressa Sir Wea therhal,
penché sur moi au point que je sentis le parfum discrètement
mentholé , et si doux
, de son haleine dans
mon cou.
Je
m'effondrai, le visage dans les mains : « Hélas ! Je ne le sais pas ! Je
ne me rappelle pas ! Je fais un blocage ! »
Sarah
PIERRE-LOUIS, 22 juin 2015 ; tapé le 17 septembre 2015.
***
Suite
de « Elle et Lui » de Marc Lévy (voir document)
-
Bon, d'accord, admettons, dit Paul dans un soupir. Je pars quand ?
-
Vous vous montrez raisonnable, enfin. J'ai prévu un jet pour demain
soir. Vous atterrirez à Séoul vers six heures. M. Kim vous y
accueillera et vous emmènera à l'hôtel Arlington où vous
séjournerez.
-
Un jet, l'hôtel Arlington, c'est pas un peu « too much » ?
-
C'est tout vous, ça, toujours modeste ! Vous êtes un auteur de
best-seller, mon vieux, il va falloir vous habituer à ce train de
vie, répondit Gaetano.
Paul
lui rendit son sourire, vida son verre de bière et dit :
-
Dire qu'il ya un an encore, je me demandais comment j'allais payer
mon loyer !
-
Le monde va de plus en plus vite, et c'est également valable pour la
grandeur et la décadence. C'est pour ça qu'il faut surfer sur la
vague du succès avant qu'elle retombe, car elle retombera, soyez-en
sûr !
Paul
croisa les jambes et se cala dans son fauteuil.
-
J'ai une soudaine envie de vin rouge et de fromage. J'ai comme
l'impression que je n'aurai pas l'occasion d'en déguster beaucoup au
cours des mois qui viennent, dit-il.
Gaetano,
l'air satisfait, répondit :
-
T'inquiètes... ça ne t'ennuie pas si on se tutoies, hein ? Il
y a un excellent restaurant familial dans le quartier. Je crois
qu'ils ont même de la charcuterie artisanale !
-
Allons-y alors ! Et après, à la conquête de Séoul !
-
Et du monde !! s'écria Gaetano, exalté autant par l'alcool que
par la perspective de ma tournée triomphale en Asie.
Greg.
***
Pas
inspirée par la page 100... je me suis demandée si la théorie de
la page 99 pouvait être « retournée » ou « inversée »,
ce qui donnerait :
La
page 66 du livre de Yarou Vanisfakis « Le Phénix régional »
Puisqu'il
lui est possible de se soumettre à sa bestialité, puisqu'il est
possible à un être inconscient de porter un léger poids en
dégobillant une pilule rouge (comme à la fin de TRIXMA), le
glandeur bestial reste le premier rempart à accepter d'être investi
partiellement par la grande surface.
Sa
bestialité se donne évidemment.
C'est
cet entêtement fugace qui explique la prépondérance volatile du
contrat de chômage -désaccord irrémédiablement total entre la
machine et la province, qui agit à la fois comme l'aboutissement de
la stabilité et l'aboutissement du rien-.
Même
si nous le refusions, il nous est possible de nous figer en semi
marchandise. Cette capacité est parfaitement ce qui explique
pourquoi nos anarchies dépensières sont compléments aux Reprises
(avec un grand R). Plus les individus échouent à transformer
l'oisiveté en inaction mécanique partielle, moins la valeur
individuelle qu'ils génèrent à court terme est forte, et moins nos
familles de grandes surfaces s'éloignent d'une Reprise.
Laurence
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