Inducteur
comestible par Laurence : gaufrettes avec textes.
Animé
par : Virginie
***
Laisser
dire.
Sofia
appelle Jamel.
-Ton
petit-déjeuner ! Tu vas descendre ?
L’enfant
rebelle rechigne à sortir de son lit.
Cela
fait cinq ans que Sofia habite seule cette cité de banlieue. Cela
fait cinq ans qu’elle est partie. Qu’elle l’a quitté. Oui, ils
se sont séparés, elle et son mari. Il n’y avait pas de raison.
Personne n’a compris.
-Mais
tu es folle ? Un mari aimant ! Un père compréhensif. Non
mais, où as-tu la tête ?
Sofia
a quitté son mari comme on ressuscite à la vie. Après, il a fallu
reconstruire. Sa fille aînée, Samia, et sa crise d’adolescence.
Retravailler. Car c’est une chose que son mari ne voulait pas
qu’elle fasse : travailler. Gagner sa vie. Être indépendante.
Alors, il a fallu apprendre. Les cours du soir. Plus tard, je serai
secrétaire. La jeune fille avait mûri. Elle avait rencontré son
mari. Elle y avait cru. Tout semblait carré, rectiligne, défini,
droit. Une belle et grande autoroute.
-Jamel !
Ton petit-déjeuner ! Descends ! Je ne le répéterai pas
deux fois. Dans dix minutes je pars, moi !
L’enfant
dort. Il dort encore. Il n’est pas rebelle, l’enfant. Il n’est
plus rebelle. Il attend. Tranquillement, dans son lit. Le rêve éclot
encore. Il dort. Il rêve qu’il piétine. C’est un rêve ?
C’est un rêve. Le rêve éclot encore. Une grande avancée. Ciel
de Bretagne. Bleu printanier. Nuage d’automne. Autoroute droite.
PAN ! dans le décor.
Personne
ne sait comme l’enfant l’atmosphère pesante entre sa mère et
son père, dans la grande maison familiale.
L’autoroute
et ses embardées. Ou plutôt… et ses absences de dérapages.
Aucun
accroc.
Qui
sait le poids de la route.
Bien
faire. Laisser dire.
Sofia
dépose un baiser délicat sur la joue de l’enfant endormi. Bien
faire. Laisser dire. Sentiment brûlant de vivre.
Et
tant mieux pour les embardées. On les affrontera ensemble.
Catherine.
***
Je
ne finis jamais mes livres alors qu'ils sont très intéressants pour
moi. Il faut vraiment que je me mette à la lecture de beaux livres
comme le bouddhisme, le taoïsme, la science, l'univers, la voyance.
Tous les livres mystérieux qui m'intriguent car j'aime tout ce qui
est mystérieux et inexplicable comme l'au-delà, la science, les
planètes, le système solaire, les esprits, la réincarnation,
l'univers et enfin les comètes. Les mystères de la nature à savoir
que l'on est en train de détruire l'écosystème et de polluer la
planète. Mais jusqu'à quand ? Je ne sais pas. Mais en
attendant, je vais manger ma gaufrette délicieuse du nord, car je ne
perds pas le nord !
Djamel.
***
Voilà
mon petit texte. Je vis avec les deux P, les deux I et les deux J.
Pour les P, c'est la pérennité et la prospérité ; pour les
I, c'est l'ignorance et insouciance et pour les deux J, c'est la joie
et la jovialité. Chez moi je me sens au paradis. Dehors, je me sens
sur une île paradisiaque. Le présent pour moi c'est comme si
c'était le passé et le passé c'est comme si c'était l'antiquité,
et le futur c'est comme ci c'était la genèse c'est à dire la
création du monde. Je ne connais ni la crise, ni la fin du monde.
Pour moi, ce ne sont que des mensonges. Il en est aussi de même pour
la violence et la sexualité. Moi je trouve que la violence a
largement diminué comparé à l'époque romaine, 39-45, les années
60, 70, 80, 90 jusqu'au passage à l'euro. Pour la sexualité, elle a
aussi largement diminué à partir de 2013.
Antonio,
écrit à l'atelier des Moyens du Bord.
***
La
nuit porte conseil m'a-t-on dit ? Cela fait plusieurs matins que
je me lève sans avoir les idées plus claires. Pas le moindre petit
éclaircissement, ni le moindre voile levé ! Franchement, celui
qui m'a donné ce conseil est un sacré filou. C'est même une
satanée supercherie ! Tout comme "qui dort dîne ".
Non, mais je rêve ! La dernière fois, j'ai été réveillé en
pleine nuit par la faim ! Ce que c'est désagréable ! Si
je chope celui qui a inventé ces phrases à la con, je lui tords le
cou. Ggrrrr ! Qu'est-ce que je fais moi maintenant avec toutes
ces questions sans réponses, toutes ces interrogations, toutes ces
angoisses, tous ces choix cornéliens que je ne saurais faire ?
Ah, c'est malin, j'ai des envies de meurtres. Honnêtement, plutôt
que de donner des conseils à la mord moi le nœud, les gens feraient
mieux de se taire et de s'occuper de ce qui cuit dans leur marmite.
C'est comme ceux qui t'indiquent un chemin alors qu'ils ne
connaissent même pas le quartier. Mais taisez-vous plutôt que de
raconter des âneries ! Ah, ça m'énerve ! L'autre jour,
je me suis retrouvé en rase campagne, au milieu des champs, au
milieu de nul part, en suivant les indications qu'une petite mamie
m'avait si gentiment donné. Je suis beaucoup trop naïf… Les vieux
ne sont pas toujours des personnes de confiance, pppffff. Il faut se
méfier de tout et de tout le monde de nos jours. C'est dingue !
Non mais où va-t-on ? La nuit porte conseil, je t'en foutrais
moi tiens !
Virginie.
***
Rapide
comme l'éclair
Nul
si découvert
À
vendre
Y'en
a qui léchouillent leur gaufrette.
Ils
sont rapides comme l'éclair
Pour
découvrir leur texte.
Moi
j'ai « Nul si découvert ».
Comment,
avec cela, inventer une historiette ?
« À
vendre » dit l'autre côté.
Je
vais avoir du mal à imaginer, dans ma tête
Un
écrit bien tourné,
Une
narration bien faite.
Et
puis soudain ça vole, ça virevolte, tout le monde se met à penser,
A
faire courir la mine sur le papier.
Des
mots qui se mangent,
Qui
s'avalent comme des cheveux d'ange.
C'est
de la nourriture en même temps pour l'esprit et le corps.
On
en redemande encore.
Des
mots sucrés à découvrir avec la langue,
Qu'on
déguste comme une mangue,
A
pleine bouche ou du bout des lèvres.
Réciter
une fable de la tortue et du lièvre
Ou
lire un roman mettant en scène
Des
mousquetaires ou une madeleine,
Tout
cela en léchouillant un biscuit de chez les ch'tis
Ou
en dévorant un poulet rôti.
Avouez
qu'il y a pire dans la vie.
Si
on pouvait, dans son lit,
S'empiffrer
de gâteaux
Et
dire le lendemain : « J'ai lu tout Victor Hugo ».
Et
si on vous disait « Tu as encore pris du poids »,
Pouvoir
répondre « Normal, j'ai lu Alexandre Dumas ! »
Ne
serait-ce pas l'extase ?
Greg.
***
Les
phrases : À la prochaine / Rapide comme l'éclair /
Attendez-vous à une surprise
Il
m'avait dit "Attendez-vous à un' surprise"
J'étais
parti, confiant (pas trop) sur les rochers,
Le
rendez-vous était fixé à l'heur' du thé
Au
loin naissait, dans le brouillard, la lune grise
J'ai
parcouru bien quinze lieues quand, harassé,
J'ai
toc-toqué à sa fenêtre aux rideaux rouges…
Sa
tête hirsute est apparue, énorme courge
Toute
taillée de crocs pointus, les yeux gonflés
Il
m'avoua avoir croisé une sorcière
Et
pensant être au moins rapid' comme l'éclair
Fit
un croch'-pied… Sentit le soufre de l'enfer
Et
entendit « à la prochaine ! » siffler derrière…
Jean-François
***
Locutions
retenues après « léchouille » des gaufrettes :
Bon
pour une gaufrette, Bonjour chez vous, Le carnaval de Brou…
– salut
les potes, êtes-vous allés au carnaval ? savez bien, celui de
Brou qui avait lieu jeudi sur la place du village ?
– boff !
nous les carnavals, ça ne nous enchante pas, on préfère aller au
théâtre…
– au
théâtre ! vous êtes un tantinet snobs vous autres ! on
ne s'y amuse pas… Tiens, nous on a gagné un bon pour une gaufrette
au carnaval, c'est-à-dire qu'on a pu participer à l'atelier
d'écriture au Remue-méninges, alors voyez, on sait nous aussi avoir
des activités culturelles… la gaufrette était en somme un
laissez-passer pour aller se divertir et créer les textes qui nous
amusent…
– alors
là, chapeau bas ! partir d'une gaufrette pour faire de la
création littéraire, fallait y penser, je vous le concède… moi
je l'aurais mangée avant même d'avoir pris la plume ! Au
théâtre, tu ne crées pas mais tes méninges sont en ébullition
tant les thèmes proposés sont riches en enseignements qui peuvent
te transformer à jamais…
– ben
d'accord ! mais la gaufrette peut aussi te transformer : tu
ingères quelques acides gras saturés et tu prends des kilos, si tu
es allergique au lactose, tu fais une réaction, de même avec le
gluten, alors, on est ex eaquo !
– boff !
on ne se comprendra jamais, alors bonjour chez vous…
Michelle.
***
EXPLORATION
DE LA GAUFRETTE
D'abord,
lire le dessus.
Rectangle
d'ocre pâle.
Lettres
majuscules en relief, relief trop faible pour qu'elles soient
facilement lisibles.
Le
cadre autour, rectangle lui aussi, donne à la brève maxime un air
de plaque de rue, de pierre tombale, de panneau de mise en garde, ou
de résumé à apprendre par cœur dans le manuel d'un écolier
d'autrefois.
Déchiffrer
les lettres, la formule, banale : « à consommer avant
le ».
Avant
quand ? Il n'y a même pas la date.
Seconde
gaufrette (puisqu'il n'y en aura pas de troisième) : même
aspect. Blond clair, du blé dont on fait les bons gâteaux.
Quand
j'étais petite j'espérais lire sur le biscuit qui m'étais échu
l'annonce d'un amour prochain. Gâteau chinois en somme :
fortune cake.
Les
gâteaux sont-ils si souvent prophétiques ? Y trouve-t-on
souvent un anneau, message secret d'une princesse cachée ?
Mais
dans le cadre fantaisie qui se craquelle, je lis seulement : « passe
ton tour ». Phrase peu exaltante.
Allons
voir ailleurs, cherchons à l'intérieur. Car chacune des trois
plaques de biscuit qui constituent la gaufrette porte quelques mots.
Quand je pense qu'il n'y a que quelques mois que je le sais ! Je
regrette mon manque de curiosité, d'ingéniosité. Si ça se trouve,
j'ai loupé des prophéties essentielles… en les mangeant !
Alors
qu'il suffit de décoller la plaque de dessus (ou de dessous, on s'en
fout), et de lécher précautionneusement, du bout de la langue, la
mince couche de crème sucrée, jaune très pâle, presque blanche.
C'est bon. Bien meilleur que la gaufrette croquée sans attention ni
ménagement. On pourrait même penser à des choses…
Les
lèvres deviennent graisseuses, poisseuses, enfantines
Faire
très attention de ne pas briser la fine tablette ! Si ça
arrive, espérer qu'on ne perd pas de lettres indispensables à la
compréhension de la maxime ; car dès que cassé, le petit
triangle est avalé : la bouche, c'est bien programmé, ça se
débrouille pour faire disparaître, dès lors qu'aucun signal de
danger n'est détecté, tout fragment se trouvant à une portée
aussi immédiate.
Couche
micrométrique par couche micrométrique, dépouiller le rectangle
(ou ce qu'il en reste) de toute sa crème. De temps en temps,
éloigner la gaufrette de la bouche et mesurer les progrès du
déblaiement en tâchant de discerner, à lumière rasante, tout ou
partie du message.
Enfin,
le message ! C'est : « vivement la quille »
Alors
ça c'est bien vrai ! Par exemple, si je partais en retraite, je
pourrais dire : « Vivement la quille ! »
Ah
bien d'ailleurs je vais bientôt partir en retraite… Alors je peux
le dire : Vivement la quille !
Finalement,
ces gaufrettes, elles sont peut-être bien le support de vraies
prophéties. Ou du moins peut-être nous arrivent-elles bien
autrement que par hasard.
Mais
alors, le « à consommer avant le » et le « passe
ton tour », est-ce que ce ne serait pas un petit peu
inquiétant ? Par exemple, serais-je tellement en phase
d'obsolescence qu'il vaudrait mieux que je passe mon tour ?
Effroi.
Vite,
la troisième maxime de la première gaufrette !
Refaire
toute la manœuvre : décoller la plaque (attention !
doucement…), bien vérifier quelle face il convient de lécher :
la face quadrillée en biais ne porte aucun texte, elle est juste
gaufrée, sans doute pour donner plus de résistance au gâteau. D'où
le mot de gaufrette Quand on a affaire à de gros carreaux, à la
mesure d'un gâteau bien plus gros, on dit : « gaufre. »
Comme
les gaufres hollandaises, celles que Hans Brinker avait achetées
pour sa mère et sa sœur un soir d'hiver. Dans la journée, il avait
enfin réussi à louer la force de ses bras pour quelques piécettes.
Sans doute il s'agissait bien de gaufres, même si dans le texte
français il est question de crêpes. En effet Hans « fait très
attention à ne pas les casser », en les portant, enveloppées
et bien au chaud, sous son paletot ; et plus loin dans le livre
il en est question comme de « gâteaux ». Ce passage
m'intriguait : on peut déchirer des crêpes, mais pas les
casser. Et puis une crêpe c'est trop souple pour être un gâteau.
Des
dizaines d'années plus tard, j'ai trouvé au supermarché de
délicieuses gaufres hollandaises, dorées de miel, quadrillées,
mais en forme de disques. Cette découverte jeta quelques lumières
sur ce point non éclairci des patins d'argent. Et je devins certaine
que Hans avait ce soir-là acheté des gaufres lorsque je découvris
les gaufres belges, dans un film américain où un personnage prend
chaque jour la photo du carrefour sur lequel donne son magasin de
cigares ; ce carrefour, c'est celui dans lequel le Flatiron fait
sa saillie étonnante.
Et
Marin Marais dans tout ça ? Car en fin de compte ce qu'il
reste, ce sont les gâteaux et le vin, la musique, et l'amour.
PS :
« Mini-Moi, tu veux un panini ? Ou encore une gaufre ? »
Sarah
PIERRE-LOUIS.
***
« Rien
ne sert de courir, il faut se goinfrer à point. »
Tel
aurait pu être l'adage d'Obélix, célèbre acolyte d'Astérix.
Pour
le motiver à se dépenser, dans le but qu'il perde du poids,
Panoramix tenta d'inventer une gaufre magique. En effet, le glouton
rechignait à courir, sauf s'il s'agissait de casser la gueule à du
Romain, ou encore partir à la chasse aux sangliers, précédée d'un
« Astérix, j'ai faim ! Quand est-ce qu'on mange ?! ».
La
gaufre était rectangulaire, avec un nappage doux, léger, sucré,
parfaite pour notre gourmand, qui la vit posée sur une table, près
de l'arbre d'Assurancetourix, le barde.
En
voulant la saisir, celle-ci lui glissa des mains et tomba au sol. Il
crut apercevoir un message écrit sur l'une des faces, mais il était
trop grand, donc trop loin pour lire. « Un message écrit sur
une gaufre ? » s'interrogea le moustachu. En se penchant,
il put lire l'inscription : « Par Bénélos et par
Toutatis, tu vas courir pendant deux jours pour atteindre la demeure
de Numérobis ». à peine eut-il lu ces mots qu'il prit la
gaufre et l'avala, aussi incroyable que cela puisse paraître, contre
son gré. Il était comme possédé. Il se mit alors à courir
jusqu'en Égypte, jusqu'à la maison de l'architecte.
Les
deux jours furent si intenses que l’Égyptien dut préparer un
lourd banquet : la scène se finit comme d'habitude sur un repas
copieux… et Obélix n'a pas perdu un gramme !
CHARPIOT
Cathie.
***
Première
phrase :
« Histoire croustillante »
Deuxième
phrase :
« L’espoir fait vivre ».
Dans la boîte
clignotaient des lumières tamisées. Au milieu des clients, il regarda le
balancement sensuel de ses hanches qui rythmaient la salsa. Plongea ses lèvres
dans la mousse blanchâtre, vida le liquide doré, réclama un autre verre.
La fille se
tortillait telle une liane, lui laissant espérer des gestes et des pensées
interdites. A aucun moment pourtant elle n’avait levé son regard de panthère
vers lui.
En passant à
proximité, il l’avait effleurée, senti la soie vanillée de sa chevelure telle
des gaufrettes. Sous sa jupe fendue, une cuisse fine, longue, qui disparaissait
sous le tissu.
Il expira
bruyamment, imaginant sa main glissant sur le nylon, puis sur la peau ivoire,
avant de s’aventurer sous le porte-jarretelles noir. Elle en portait
certainement un, en tout cas elle devrait !
Les yeux
clos, il la voyait, ne se trémoussant que pour lui, les gens, les décors ayant
disparu.
Elle ferait
sauter les deux boutons qui fermaient son cache-cœur, d’un coup d’épaule il
finirait à terre ; son soutien-gorge en corbeille dentelée de rouge,
couvert de nœuds satinés, se décrocherait d’un geste de ses poignets.
La vue de ses
seins ronds, lourds, à l’aréole brune, aux tétons dressés, fit apparaître une
excroissance sous sa braguette. Il gémit, tira les pans de sa chemise, se colla
au zinc.
Il se remit à
rêver. Le nombril orné d’un piercing ondulait. La jupe rejoint d’un mouvement
sec du bassin le sol lumineux qui éclaboussa la peau d’opale d’ombres
vacillantes.
Elle ne
portait plus qu’un string, et ses bas noirs maintenus par les rubans élastiques
qui gainaient la taille fine, la paume de la fille resserra le tube d’inox du
pole-dance où ses ongles manucurés allaient et venaient sans serrer. Il imagina
sa virilité entre ses longs doigts. Une de ses jambes s’enroula sur la barre
d’acier alors que la seconde s’écartait, telle un compas.
En deux acrobaties elle se positionna en grand écart, la tête en bas. Il allait
enfin…
C’est alors
que la musique stoppa, les spots se rallumèrent, un individu le bouscula,
s’excusa, tout se redessina dans la salle, son égérie avait rejoint ses amis.
Il termina sa
clope, quitta l’établissement, abandonna les danseurs.
Il lui
restait une histoire croustillante pour sa nuit à venir. L’espoir fait vivre…
Patricia C.
***
Dans une rue sombre
RépondreSupprimerRongé par l'ombre
Un passage ouvert
Concentré de lumière.
Laisse derrière lui des traces
De douleur qui me retracent
Le jour revient plein de vitamines
Et à la pointe de ma mine.
Son chant me révolte
Et je m'en lasserai jamais
Chaque jour que je l'entendrai
S'ouvrira une nouvelle porte.
Mon heure arrivera
Quand je serai avec toi
Et ce sera une autre fois.
DAVID CHAHVERDIAN / 13 ANS
Atelier du 9/11/2015 Gaiane CHAHVERDIAN
RépondreSupprimerLe texte sans i (la disparition) - ( la dsparton)
L'été sombre et glamour dansent dans les champs ramassant les blés en passages.
Un enfant perdu sans parent se trouva dans le champs et pleur de toute force demandant l’os-cour aux passants. Les gents passent sans remarquant ou se montrant non vu et entendu. Seulement une femme le remarqua et le tend le bâton pour échapper être seul.
Atelier du 26/10/2015 par Gaiane CHAHVERDIAN
RépondreSupprimerComme un arbre dans la ville
Je suis né dans le béton
Coincer entre deux maisons
Sans abus, sans domicile.
Mes feuilles tombent sans jaunir
Sans attendre de l'automne
Je donne le vide à mes esprits
Quand l'hiver s'approche.
Le vent souffle dans le vide
Et balaya mes feuilles
Je me sens dans le vide
Entourer de l'ombre.