Atelier
d'écriture du Remue-Méninges aux Guinguettes avec le Cercle des
Lettres et des Arts
Animé
par Sarah.
1ère
partie :
Trouver
le plus de mots possibles (>= 3 lettres) avec les lettres de REMUE
MENINGES
SINGER MUGIR GENIE EMINEM MUSE MIMES EMMURE MURENE MINE RUGI REUNIS SINUER GESIER GEMIR INGRES SEREIN SERINGUE MERINGUE MINEUR SEMEUR ENIGME GENS SERGE URINE USINER MUER MURGE REMI RESINE IRE REGIS SUER RUSE REINE REGNE RUMINE MERE GENE MIGRE GRIME SIGNE MIEN URGE GIN GUERIS MINUS GEINS GERME EMERGE RUEE EMUE ENNEMI NUEE GESIR NIMES RENNES MENINGE GRUE GRISE EUGENISME NEGRE NEIGE SURIN
2ème partie :
Faire
un texte avec tout ou partie de ces mots
Il
fait qu'à singer le talent, celui-là, toujours à mugir
après ses semblables. C'est tout de même pas un génie. Il
parle, il parle, mais son bagout, c'est pas du Eminem. Il a
pas chopé la muse. Il fait des mimes, il fait des
gestes comme s'il était emmuré et n'arrête pas de montrer
ses dents de murène, noires comme s'il sortait de la mine.
Un jour, alors que nous étions tous réunis, il nous a rugi
dessus. Nous avons dû sinuer pour l'éviter. Puis on est
allés manger du gésier au resto. Mais il nous a suivis, il
faisait que gémir derrière nous, à croire que c'était son
violon d'Ingres. Pas croyable. Et tout d'un coup, il s'est
arrêté, un air serein dans le regard, comme un gamin devant
une meringue. Encore un peu et on appelait des infirmiers
armés d'une seringue pour le calmer, ce mineur semeur
de désordre.
C'est
quand même une énigme, tous ces gens, comme Serge
qui urine contre les murs de l'usine. A croire qu'il a
mué à la suite d'une murge. Ou comme Rémi,
qu'on dirait qu'il a sniffé de la résine. Et Régis,
qui nous fait suer à inventer tous les jours une ruse
différente pour séduire sa reine, comme il dit. Mais le
règne de l'hypocrisie, c'est terminé. Fini le temps où on
rumine sa colère contre sa mère ou bien contre le
gène de la bêtise. Il est temps qu'on migre, pas du
tout grimés, vers le pays de la franchise. Ça urge et
alors que je bois dans un verre, le mien, plein de gin,
il me semble que je guéris. Mais comme les minus que
vous êtes, je geins à la pensée du germe qui émerge.
C'est la ruée vers l'émotion. Oui, je suis ému à la
pensée de la nuée d'ennemis qui sont après moi, qui
n'attendent que ça, me voir gésir à Nîmes ou à
Rennes. Et quand je vois cette grue complètement
grise, là-bas dans la rue, je songe à l'eugénisme.
Et
cette neige qui tombe sans fin...
Une
ire sacrée s'empare de moi et j'empoigne mon surin
pour en finir avec l'humanité entière.
Greg.
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