Animé
par : Nicole H.
À
partir de deux moitiés du même poème, Clair de Lune de
Victor Hugo, écrire le début et/ou la suite de chacun des vers.
***
Compléter la moitié droite :
Le
Clair de Lune
Il
pleuvait sur les flots.
La
fenêtre, ouverte à la brise,
Permet
de voir un voilier qui se brise
Et
l'écume qui érode les noirs îlots.
Son
pied frappe les sourds échos.
Qui
est ce Turc qui vient des eaux du Cos
Et
qui actionne la rame tartare ?
Les
mouettes rieuses plongent tour à tour,
Voient-elles
les gouttes qui tombent en perles sur leur aile ?
Un
oiseau sinistre siffle d'une voix grêle,
Veut-il
effrayer les moineaux de la tour ?
Que
se passe-t-il près du sérail des femmes ?
J'avance,
par la vague bercé,
Hypnotisé
par le bruit cadencé
Que
le bateleur fait sur l'onde avec des rames.
Il
est des endroits où partent des sanglots,
Ils
sont rassemblés par un berger qui les promène
Et
les façonne comme un entrelacs, comme une forme humaine
Qui,
parfois, paisiblement, apparaît sur les flots.
Compléter
la moitié gauche :
Clair-obscur
La lune était sereine et jouait sur les arbres.
La lune était sereine et jouait sur les arbres.
La
fenêtre, enfin libre, est ouverte sur les ténèbres.
La
Sultane regarde et la mer,
Là-bas,
d'un flot d'argent, berce les galères.
De
ses doigts en vibrant, s'égrène un air.
Elle
écoute... Un bruit sourd émerge des airs.
Est-ce
un lourd vaisseau turquoise
Battant
l'archipel grec de ses rames couleur d'ardoise ?
Sont-ce
des cormorans qui plongent alentour
Et
coupent l'eau, qui roule tout autour ?
Est-ce
un djinn qui là-haut s'irrite
Et
jette dans la mer les créneaux de la guérite ?
Qui
trouble ainsi les flots par sa présence ?
Ni
le noir cormoran, sur la falaise,
Ni
les pierres du mur, ni la lanterne de braise
Du
lourd vaisseau rampant dans la lunaire évanescence.
Ce
sont des sacs pesants, d'or remplis.
On
verrait, en sondant la mer qui les malmène,
Se
mouvoir dans leurs flancs comme une forme humaine
La
lune était sereine et jouait sur les taillis.
Greg.
***
Texte
1
Mon
bateau voguait sur les flots
La
voile ouverte à la brise
Le
vent léger qui se brise
S'éloigne
et brode les noirs îlots
Alors
Louis échappe la guitare
Rattrape
et frappe les sourds échos
Et
Marc qui vient des eaux de Cos
Évoque
à pleine voix la rame tartare
Les
oiseaux plongent tour à tour
De
plumes en perles sur leurs ailes
Un
bec siffle d'une voix grêle
Pour
tous les moineaux de la tour
C'est
ainsi qu'auprès du sérail des femmes
Choyé,
lové d'une vague bercé
Lentement
soumis d'un bruit cadencé
Voguant
sur l'onde avec des rames
Le
coin de l'œil où partent des sanglots
Scruter
de trucs comme forme humaine
Ainsi
mon bateau voguait sur les flots.
Texte
2
La
lune était sereine et jouait avec le soleil
La
fenêtre enfin libre est ouverte sur la mer
La
sultane regarde, et la méduse s'émerveille
Là-bas,
d'un flot d'argent brusquement un goût amer
De
ses doigts en vibrant s'élance mon étoile
Elle
écoute un bruit sourd qui brille et scintille
Est-ce
un lourd vaisseau turc qui hisse les voiles
Battant
l'archipel grec de sa barque en brindilles
Sont-ce
des cormorans qui regardent au lointain
Et
coupent l'eau qui roule s'écoule et s'entrelace ?
Est-ce
un djinn qui là-haut s'assied et mange son pain
Et
jette dans la mer les créatures de grimace ?
Qui
trouble ainsi les flots parmi les écumes
Ni
le noir cormoran, sur la vague échouée
Ni
les pierres du mur, ni le sens de nos plumes
Du
lourd vaisseau rampant de nos âmes condamnées
Ce
sont des sacs pesants dans un sens trop chargés
On
verrait en sondant la mer se retirer
Se
mouvoir dans les flancs avec le cœur serré
La
lune était sereine et jouait à nous éclairer.
Virginie
***
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